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La
Charité-sur-Loire
Edifice |
Basilique
Notre-Dame-et-Sainte-Croix, ancienne abbatiale |
Situation |
Centre
ville, 58400 (Nièvre) |
Parties
Romanes |
Chœur,
transept, clochers et vestiges de la nef |
Décoration |
Deux
tympans, centaines de chapiteaux, bas-reliefs, arcatures, statues,
modillons |
Datation |
Deuxième
moitié du 11e (parties du transept et vestiges de la
nef) et première moitié du 12e siècle
(chœur et clochers) |
Introduction
- Historique - Description
- Visite
Introduction
Assise
au bord de la Loire, la petite ville de La Charité s’est
développée autour de son abbaye imposante : fille
aînée de Cluny, haut-lieu du
chemin de Compostelle, chef-d’œuvre de l'art roman et
patrimoine mondial. L’église abbatiale Notre-Dame reste
aujourd’hui, malgré ses destructions et mutilations,
l’une des plus importantes églises romanes de France
et haut-lieu de l’art roman en Nivernais.
Un monastère appelé Seyr est construit à
cet endroit vers l’an 700 et détruit pendant les invasions
du 8e siècle. Laissé à l’abandon, c’est
seulement au milieu du 11e siècle que le monastère
trouve sa prospérité. Un important prieuré
clunisien est doté pendant le 11e et le 12e siècles
d’une église abbatiale d’une rare splendeur.
Elle était la plus grande église de France après
Cluny III : l’ensemble
merveilleusement décoré se composait d’une façade
à cinq portails sous deux tours, d’une nef de dix travées
à doubles bas-côtés, d’un large transept
à chapelles orientées et d’un grand chœur
à déambulatoire et chapelles rayonnantes. L’ensemble
a été commencé vers le milieu du 11e siècle
et n’a été seulement achevé qu’au
milieu du siècle suivant. La ville devient rapidement une
halte importante sur la route de Saint-Jacques de Compostelle et,
grâce à l’hospitalité pour les pèlerins,
elle obtient le nom de La Charité. A son apogée,
le monastère régnait sur 400 dépendances dans
tout le monde chrétien. Son église sera gravement
endommagée par plusieurs incendies, surtout en 1559, quand
la ville fut dévastée. Maintenant, la grande église
romane ne subsiste qu’en partie. La nef énorme n’existe
plus, mais les parties subsistantes de l’abbatiale suffisent
à enchanter le visiteur. C’est d’abord un clocher
somptueu, le seul qui reste des deux clochers de la façade
du deuxième quart du 12e siècle : la tour Sainte-Croix,
magnifiquement décorée dans ses étages supérieurs.
De la façade subsistent également deux portails romans,
l’un encore en place et l’autre remonté dans
l’église, aux tympans ornés d’importantes
scènes historiées de la Transfiguration et de la Vierge,
ressemblant stylistiquement au portail royal de Chartres.
Au pied du clocher se trouve la place Sainte-Croix, sur l’emplacement
des six premières travées de la nef romane, où
on peut reconnaître les vestiges de la fin du 11e siècle.
La nef actuelle, plus petite, a été reconstruite au
17e siècle. Heureusement, le transept et le chœur de
l’abbatiale romane sont entièrement conservés.
C’est un ensemble magnifique, construit sur trois étages,
témoignant de l’art roman clunisien dans toute sa splendeur.
On y voit les témoins de deux campagnes de construction d’époques
différentes : la première, du 11e siècle, se
composant d’un transept à deux étages et d’un
chœur avec une abside centrale entourée
de six absidioles échelonnées sur le plan de Cluny
II. Au 12e siècle, une grande campagne de reconstruction
est effectuée sous l’influence de Cluny
III : les trois absides centrales laissent place à un
grand chœur de trois étages avec déambulatoire
et cinq chapelles rayonnantes, le transept du 11e siècle
est rehaussé d’un étage et voûté,
comme le chœur, en berceau brisé. La croisée
du transept, voûtée d’une belle coupole, est
surmontée d’un clocher d’un seul étage
octogonal, la Tour Bertrange. L’église est magnifiquement
décorée par des arcatures quintilobées à
pilastres décorés, caractère très propre
à cet édifice, que l’on retrouve sur les clochers,
le triforium du chœur et à l’extérieur
sur l’étage supérieur. La sculpture de l’abbatiale
est la gloire de La Charité : aucune église romane
n’est aussi richement ornée sur toute sa hauteur, à
l’intérieur comme à l’extérieur.
On y trouve des bas-reliefs sculptés d’animaux et de
personnages, des modillons ornés de têtes et d’animaux
au chevet, des pilastres richement ornés, et plusieurs centaines
de chapiteaux partout dans le transept et le chœur. Ceux des
colonnes du rond-point, au bestiaire fantastique et décor
végétal d’une riche variété, sont
particulièrement intéressants. L’église
est entourée des anciens bâtiments du prieuré,
reconstruits du 13e au 18e siècle, qui se regroupent autour
du cloître classique et de deux cours. Derrière l’église
se trouve le jardin des bénédictins, d’où
on a une vue splendide sur le chevet roman de l’abbatiale.
Des fouilles récentes ont fait dégager les vestiges
de l’ancienne église Saint-Laurent
du 11e siècle, édifice à trois absides faisant
partie du monastère. Une visite du Musée municipal,
conservant des vestiges de l’abbaye, et des maisons et enceintes
médiévales du quartier abbatial, complète la
visite très intéressante d’un site majeur de
l’art roman. Dans les environs, visitez encore l'église
de Champvoux ou les églises romanes
du Nivernais.
Historique
L’histoire de la ville commence au début du 8e siècle
avec la fondation d’un petit monastère sur le site
alors appelé Seyr. Le monastère, sous la
règle de Saint-Basile, se dotait d’une première
église dédiée à la Vierge. Le couvent
fut détruit vers 743 par une invasion des Sarrasins. Par
intervention du Roi Pépin le Bref, le monastère
fut donné aux bénédictins en 756, adoptant
la constitution de Saint-Colomban. En 771, le monastère fut
détruit par une autre invasion des barbares et le site fut
abandonné.
C’est au milieu du 11e siècle, époque de grandes
reformes religieuses du pays, que le monastère trouve son
essor. En 1052, Hugues de Cluny
envoie le moine Gérard sur les terres de Guillaume
II, comte de Nevers, et de Bernard
de Chaillant, seigneur de La Marche.
La donation de terres à Cluny fut
accordée par Geoffroy de Champallement, évêque
d’Auxerre, et la charte de fondation
du prieuré clunisien fut établie en 1059. Gérard
devint le premier prieur du site qui adopta alors le nom De
Caritate d’après l’hospitalité des
moines. Un important site monastique s’élève
alors et il devint fille aînée de Cluny, avec
de nombreux bâtiments, deux églises et plusieurs cloîtres.
Le prieuré reçoit les reliques de Saint-Jovinien d’Auxerre
en 1071 et la ville s’autorise de remparts dès 1081.
Une grande église abbatiale, Sanctae Mariae de Caritate,
dont la construction avait été commencée dès
1060, fut consacrée en 1107 par le pape Pascal II.
L’église n’était pas encore achevée,
la construction se poursuivait pendant la première moitié
du 12e siècle et la construction initiale fut agrandie à
plusieurs reprises. L’église fut consacrée à
nouveau en 1135. Avec ses 120 mètres de longueur, c’était
la plus grande église existante après Cluny
III, avec deux clochers de façade, cinq nefs, un large
transept et un chœur avec déambulatoire et chapelles.
Une ville commerciale s’élevait alors autour du prieuré
et les remparts de la ville furent renforcés en 1164 par
le prieur Rodolphe de Sully.
Le déclin du monastère commence au début du
13e siècle avec les difficultés financières,
les conflits politiques et les incendies. Deux incendies, en 1204
et 1216, causent
des destructions de l’église, et peut-être déjà
la chute du clocher sud de la façade. Une église paroissiale
dédiée à Sainte-Croix fut établie dans
le bas-côté nord de l’église prieurale.
La Charité passe sous la garde du comte de Nevers depuis
1213. Du 14e au 16e siècle, les guerres terrorisent le pays,
et, en 1429, la ville résiste au siège de Jeanne
d’Arc. En 1505, la foudre entame probablement la chute
du clocher sud de la façade et de la flèche du clocher
nord. Le prieur Jean de la Magdeleine de Ragny refait la
façade de l’église et plusieurs bâtiments
du prieuré. Un grand incendie le 31 juillet 1559 évoque
des destructions énormes. Le feu ravage la ville pendant
trois jours et la nef, les toitures du chœur, les bâtiments
du prieuré, l’église Saint-Laurent et des centaines
de maisons de la ville furent détruits. La restauration de
l’église fut problématique, seule l’église
paroissiale Sainte-Croix fut élargie d’un bas-côté.
Ce n’est qu’à la fin du 17e siècle que
le prieur Jacques-Nicolas Colbert reconstruit quatre travées
de la nef. Les dernières constructions du prieuré
sont conduites par le Cardinal de Bernis à la fin
du 18e siècle.
La Révolution marque la fin du monastère. Les bâtiments
du prieuré furent vendus en 1793 et utilisés comme
faïencerie, fabrique de chaussures et négoce de vin
par des commerçants. L’ancien prieuré est lentement
absorbé par la ville. L’église devint paroissiale.
Un tympan de portail fut détruit en 1820 par un démolisseur.
Prosper Mérimée visite le site en 1834 et
sauve les vestiges de la nef d’une destruction projetée
par la route royale de Paris
à Nevers. Il fait classer l’église
comme Monument Historique en 1840. Vers 1950, l’intérieur
de l’église fut désenduit et en 1954 des sondages
dans la nef retrouvent son plan ancien. Des restaurations sous l’architecte
Jean-Pierre Duthoit commencent en 1975. Des fouilles sur
le site du monastère, de 1975 à 1982 et de 1988 à
1995, retrouvent les fondations de l’église Saint-Laurent,
les locaux conventuels du prieuré bénédictin
et le cimetière des Moines. En 1998, le monastère
est classé patrimoine mondial par l’UNESCO comme site
majeur situé sur les chemins de Compostelle. L’ensemble
des bâtiments du prieuré, rachetés par la ville
depuis de nombreuses années, est inscrit à l’inventaire
des Monuments Historiques en 2000. Un grand projet de restauration
de l’ensemble du prieuré a commencé en 2001
: jardin des bénédictins et vestiges de Saint-Laurent
(2001-2004) ; façade orientale (2003-2004) ; salles gothiques
(2005-2008) ; cloitre (2007-2011) et salles du 18e siècle
(2007-2008). Enfin, La Charité a été nommée
Ville d’Art et d’Histoire en 2011.
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Maquette de
l'église avant les destructions |
Description
Le site monastique
de La Charité présente un ensemble de constructions
de plusieurs périodes, du milieu du 11e siècle à
la fin du 18e siècle. La grande église prieurale,
conservée seulement en partie après la destruction
de sa nef, fut élevée en trois phases romanes,
pendant la deuxième moitié du 11e siècle et
la première moitié du 12e siècle. La partie
la plus ancienne, construite vers 1060-1080 en moyen appareil, était
une basilique vénérable dont le plan s’inspirait
encore sur Cluny II. Elle se composait d’un
chœur bénédictin avec abside flanquée
de six absidioles échelonnées, un transept saillant
à deux étages, probablement voûté en
berceau, et une partie de nef de deux travées avec doubles
bas-côtés. De cette première phase de construction
sont conservés les deux étages du transept et quatre
chapelles. La deuxième phase, de la fin du 11e siècle
au début du 12e siècle, marque la complétion
de la nef par six nouvelles travées. L’architecture
s’inspire désormais de Cluny III
avec trois étages, arcs brisés, triforium, fenêtres
hautes, berceau brisé et doubles bas-côtés au
voûtement composite. La nef a été en grande
partie détruite par l’incendie de 1559. Il n’en
reste que des vestiges, à l’intérieur des quatre
travées de la nef reconstruite en 1695, comme à l’extérieur
sur l’actuelle Place Sainte-Croix. La dernière phase,
dans le style roman en plein épanouissement de la première
moitié du 12e siècle, marque les agrandissements de
la basilique aux extrémités est et ouest. Vers 1115-1135,
un nouveau chœur de trois étages avec déambulatoire
et cinq chapelles rayonnantes remplace les trois absides principales
du chœur du 11e siècle, et le transept fut rehaussé
d’un troisième étage et couronné d’un
clocher de croisée. Cet ensemble est encore bien conservé
et présente un décor roman très élaboré.
Au deuxième quart du 12e siècle, deux travées
occidentales formant narthex furent ajoutées, avec deux hauts
clochers de façade. Il n’en reste aujourd’hui
que le clocher nord et deux portails. Le plan actuel de
l’édifice présente alors un ensemble composite
: un clocher occidental du 12e siècle séparé
de l’église, une nef courte du 17e siècle, un
large transept des 11e et 12e siècles, et un chœur profond
du 12e siècle. Le portail occidental et la chapelle axiale
sont gothiques (14e et 16e siècles). Le cloître et
les bâtiments du prieuré, flanquant l’église
au nord, ont été en majeure partie refaits du 13e
au 18e siècle, mais les vestiges de l’église
Saint-Laurent sont encore du 11e siècle. Je vous propose
ici la visite du site commençant par l’extérieur
et les portails, puis l’intérieur et son décor
sculpté et enfin les bâtiments du prieuré.
Visite
extérieure
La façade
est dominée par l’imposante Tour Sainte-Croix.
Ce magnifique clocher roman du deuxième quart du 12e siècle
est la seule partie conservée de la façade romane
qui comportait deux tours et cinq portails. La partie supérieure
du clocher présente un décor roman abondant. Deux
étages de triples baies géminées trilobées,
avec des archivoltes à perles et des chapiteaux, surmontent
un étage de médaillons et bas-reliefs alternés
sculptés d’animaux et de fleurs, et un étage
d’arcatures quintilobées avec colonnes et pilastres
décorés sous une corniche de modillons sculptés.
Une flèche en ardoise remplace une pyramide octogonale en
pierre avec quatre clochetons, détruite par le foudre en
1505. La façade ouest du clocher présente deux portails
romans sous une frise de rosaces et sous des baies murées.
Un grand portail gothique du début du 16e
siècle s’ouvre au centre de la façade. Son arc
au décor mutilé cache encore des fragments du portail
roman principal qui était décoré de scènes
du Nouveau Testament. Un petit portail gothique se trouve au sud
de la façade.
La Tour Sainte-Croix
:
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Clocher |
Clocher |
Intérieur |
Etages |
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Baies |
Arcatures |
Triforium |
Chapiteaux |
Les deux portails
de la Tour Sainte-Croix présentent des voussures décorées
de perles, de billettes et de grecques, quatre colonnettes et de
chapiteaux, tailloirs et corbeaux aux feuillages de style corinthien.
Leurs tympans sculptés vers 1135 ont heureusement été
conservés, l’un dans la façade, et l’autre
à l’intérieur de l’église. La sculpture
romane est d’un style remarquable et très élégant,
rapproché des portails de Chartres,
et évoquant la liturgie clunisienne de cette époque.
Le Tympan de la Vierge se trouve encore en place
au nord de la façade du clocher. Mutilé, il a été
dégagé en 1923 par la démolition d’une
maison qui masquait la façade. Le tympan montre une scène
rare de la réception de la Vierge au ciel par le Christ,
symbole de l’Ascension et de la Glorification de la Vierge.
Le Christ en gloire, dans la mandorle, est tourné vers la
Vierge auréolée à droite. Deux moines flanquent
la Vierge et deux anges se trouvent de l’autre côté
de la scène. La présence supposée du prieur
Gérard sur le tympan évoque des liens entre le thème
sculpté et la dédicace du prieuré. Sur le linteau,
très comparable à un linteau de Chartres,
on admire des scènes de la Vie de la Vierge : l’Annonciation,
la Visitation, la Nativité (avec une rare Vierge couchée)
et l’Annonce aux Bergers. Une frise avec décoration
de grecque ou méandre obliqué souligne le linteau.
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Tympan de la
Vierge à l'extérieur du clocher |
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Portails
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Portail de
la Vierge |
Christ
en gloire |
Annonciation
et Visitation |
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Nativité |
Annonce aux
Bergers |
Frise de rosaces |
Portail latéral |
Le Tympan
de la Transfiguration, provenant du deuxième portail
de la tour, a été remonté dans le croisillon
sud de l’église en 1835 par Prosper Mérimée.
La belle composition, autrefois polychrome, est attribuée
à deux sculpteurs. Le tympan montre la scène de la
Transfiguration avec le Christ en Gloire dans la mandorle, portant
un livre dans sa main gauche et élevant la main droite, entre
Moise et Elie qui portent des phylactères. Les apôtres
Pierre, Jacques et Jean flanquent la scène, dont le thème
rappelle l’introduction de la Transfiguration dans la liturgie
de Cluny par l’abbé Pierre
le Vénérable. Sur le linteau on trouve deux scènes
classiques : l’Adoration des Mages et la Présentation
de Jésus au Temple. A gauche, les Rois Mages bougent vers
la Vierge sur son trône, portant Jésus dont la tête
a disparue. A droite, le vieillard Siméon reçoit le
Christ de la Vierge nimbée, entre la prophétesse Anne
et Joseph offrant deux colombes. Comme l’autre portail, une
frise avec décoration de grecque souligne le linteau.
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Tympan de la
Transfiguration à l'intérieur |
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Tympan |
Christ
en gloire |
Prophète |
Chapiteau |
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Adoration des Mages |
Roi Gaspard |
Présentation
au Temple |
Présentation
detail |
La Place
Sainte-Croix, entre la tour de façade et la nef
actuelle, occupe l’emplacement des six premières travées
de la nef détruite. Des maisons privées du 19e siècle
occupent les vestiges du collatéral nord.
On ne peut pas visiter leurs structures intérieures, mais
sur les façades on découvre encore des vestiges romans
qui montrent l’élévation de l’ancienne
nef. Les travées 1 et 2, sous la tour, appartiennent au narthex
du 12e siècle. L’élévation comporte de
grandes arcades brisées, un faux-triforium avec huit arcatures,
et, sur la tour, un étage avec trois arcatures sur pilastres
et une colonne engagée avec les vestiges d’un arc.
Les arcatures quintilobées du triforium, décor caractéristique
de La Charité, montrent des pilastres aux motifs géométriques
et des chapiteaux sculptés de feuilles et de d’oiseaux.
La travée sous la tour, datant de la construction gothique
de l’église paroissiale Sainte-Croix dans le collatéral,
possède deux voûtes d’ogives et une grande arcade.
Les travées 3 et 4 n’ont plus de caractère,
mais les travées 5 et 6 conservent une partie de l’élévation
de la nef de la fin du 11e siècle. Les grandes arcades brisées,
murées, sont surmontées d’une corniche de modillons
avec têtes sculptées et d’un triforium de trois
arcatures aveugles décorées de palmettes et de crossettes.
La façade actuelle donnant sur la nef du 17e siècle
est de style néoclassique.
La Place Sainte-Croix
et les vestiges de la nef :
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Façade
ouest |
Portail gothique |
Place Ste-Croix |
Bas-côté |
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Triforium |
Mur latéral |
Façade
actuelle |
Nef actuelle
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Contournant
l’édifice, le jardin des bénédictins
donne une vue magnifique sur le chevet de la basilique.
La masse du chœur et des parties hautes du transept, décorées
d’arcatures et de sculptures, est l’œuvre le l’agrandissement
de l’église au 12e siècle. Le décor sculpté
de cette partie de l’église est particulièrement
abondant. Des fenêtres hautes décorées de billettes
continuent du transept jusqu’à l’abside. Au-dessus,
des galeries d’arcatures quintilobées sur colonnettes
ou pilastres décorent les parois, avec des séries
de statues de personnages dans les premières travées
du chœur. Les chapelles du déambulatoire sont rythmées
de colonnes engagées à chapiteaux
sculptés de lions, d’un aigle, d’hommes ou de
têtes de monstres. Les baies des chapelles ont des cordons
échiquetés et des claveaux alvéolés.
Des modillons sous les corniches sont sculptés
de têtes et d’animaux.
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Chevet |
Chevet |
Transept pignon |
Croisillon |
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Abside |
Arcatures |
Arcatures |
Absidiole |
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Absidiole |
Modillons |
Modillons |
Chapiteau |
La croisée
est surmontée par la belle Tour de la Bertrange
également du 12e siècle. Sa souche carrée porte
des médaillons sculptés des symboles des Evangélistes
et des modillons sculptés de têtes. Un étage
octogonal présente des séries de baies géminées
quintilobées flanquées de pilastres supportant une
corniche à modillons. Des statuettes, 32 au total, représentant
semble-t'il des apôtres et prophètes, occupent les
baies sans ouverture, qui sont décorées de colonnes,
de pilastres, de chapiteaux et d’archivoltes. Les pignons
du transept présentent deux étages de grandes baies.
La Tour Bertrange
et les statues du chevet :
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Tour |
Statues |
Médaillons |
Médaillons |
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Statues |
Statues |
Statues |
Statues |
Visite
intérieure
Visitons ensuite
l’intérieur de l’église. La nef
reconstruite en 1695 présente une entrée peut-être
décevante pour cette somptueuse basilique. Elle se compose
de quatre travées voûtées d’arêtes,
flanquées de deux bas-côtés uniques, couverts
d’un plafond au nord et d’une voûté d’arête
au sud. Cette courte nef marque l’emplacement des travées
7 à 10 de la nef romane, dont plusieurs vestiges sont encore
à remarquer. Les grandes arcades à double rouleau,
en arc brisé dans les travées 7 et 8 et en plein cintre
dans les travées 9 et 10, montrent l’évolution
du style entre les deux premières phases de la construction
de l’église au 11e siècle. Les piliers cruciformes
conservent encore deux colonnes engagées. Dans la nef centrale,
on peut découvrir quelques vestiges des arcatures du triforium
roman sous les grandes fenêtres hautes tardives. Dans les
bas-côtés, les murs gouttereaux conservent
leurs baies à colonnettes et chapiteaux feuillagés.
Les doubles passages berrichons en plein cintre, entre les bas-côtés
et le transept, montrent la structure ancienne avec doubles bas-côtés.
Au sud, on trouve des fouilles de piliers d’origine avec des
bases de colonnes, montrant que le sol de la nef a été
rehaussé. Au nord, un petit portail est flanqué de
deux colonnes en réemploi.
Intérieur
de la nef :
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Ensemble |
Nef centrale
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Elévation |
Base de pilier |
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Bas-côté
nord |
Bas-côté
nord |
Bas-côté sud |
Bas-côté
sud |
Le grand transept
de la basilique, entièrement roman, est le produit de deux
phases de construction. Les deux premiers étages des croisillons
et les chapelles orientées appartiennent à la première
église du troisième quart du 11e siècle, tandis
que le troisième étage sous les voûtes soit
du 12e siècle. La croisée est voûtée
d’une coupole dont les trompes présentent des sculptures
de têtes. Quatre arcs brisés à double rouleau
surmontent les piliers, repris à l’est. Les croisillons
à trois travées sont voûtés en berceau
brisé sur doubleaux, vraisemblablement refaite au 17e siècle.
Des piliers carrés et de grandes arcades avec impostes marquent
le premier niveau. Au deuxième niveau, des arcades sur colonnes
engagées entourent des baies (murées au 12e siècle)
avec colonnettes et chapiteaux. Le troisième étage,
en grand appareil, présente de doubles fenêtres hautes
avec colonnettes entre des pilastres soutenant les voûtes.
Les pignons nord et sud présentent également trois
étages avec des arcades géminées murées,
des arcatures sur colonnes engagées, et un triplet de baies
avec colonnettes et chapiteaux. Quatre chapelles orientées
sont conservées sur les six chapelles du chœur bénédictin
du 11e siècle. Leurs absides en cul-de-four ont deux baies
et trois arcatures sur colonnettes. Les chapelles jouxtant le chœur
sont plus profondes, avec deux travées sous berceaux, des
arcatures murales avec fresques au sud, et des grandes arcades s’ouvrant
vers le déambulatoire.
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Photo de Thierry Cornier |
Intérieur
du transept |
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Transept |
Croisillon |
Coupole |
Elévation |
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Elévation |
Etage 1 |
Etage 2 |
Etage 3 |
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Chapelle |
Chapelle |
Chapelle |
Peintures |
Le chœur
de l’église est attribué à la période
1115-1135. Il se compose de trois travées droites et d’une
abside avec déambulatoire et chapelles. Les travées,
voûtées en berceau brisé sur doubleaux, s’élèvent
sur trois étages : grandes arcades brisées sur piliers
carrés, triforium avec arcatures quintilobées sur
pilastres décorés, et de multiples fenêtres
hautes avec colonnettes. Comme pour le transept, la voûte
semble avoir été refaite au 17e siècle. Les
bas-côtés voûtés en demi-berceaux conservent
encore les arcatures murales des absidioles du chœur 11e du
siècle. L’abside en cul-de-four reprend
l’élévation tripartite : neuf arcades brisées
au décor de perles surmontant les colonnes du rond-point,
un triforium d’arcatures quintilobées avec pilastres
décorés et neuf fenêtres hautes avec colonnettes.
Le déambulatoire autour de l’abside
est voûté par neuf compartiments d’arêtes
sur doubleaux brisés. Les murs présentent des baies
avec pilastres décorés et des colonnes avec pilastres
cannelés supportant les voûtes. Quatre chapelles
rayonnantes s’ouvrent sur le déambulatoire.
Leur plan comporte une petite travée voûtée
d’arête sur deux arcs brisés et une abside en
cul-de-four, le tout décoré de cinq baies à
colonnettes. La chapelle axiale, dite Chapelle
du Saint-Sacrement ou Chapelle verte, a été reconstruite
au 14e et 16e siècle. Elle possède trois travées
sous voûtés d’ogives et des chapelles latérales
formant un plan en croix. Remarquons enfin, dans le chœur,
les stalles de 1579, l’autel du 17e siècle et les vitraux
modernes des années 1950.
Intérieur
du chœur :
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Chœur |
Elévation |
Abside |
Partie haute |
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Arcatures |
Triforium |
Déambulatoire |
Colonnes |
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Baie |
Chapelle rayonnante |
Chapelle rayonnante |
Chapelle axiale |
Le décor
sculpté de l’intérieur est très abondant.
Les thèmes des chapiteaux et reliefs, sans grande prétention,
traitent surtout des animaux affrontés, des personnages et
des décors végétaux. Le répertoire est
varié et présent partout : galons, chevrons, billettes,
palmettes, besants, rubans, lions, dragons, serpents, centaures,
têtes humaines. Les huit chapiteaux du rond-point
de l’abside sont particulièrement intéressants.
Sculptés en ronde-bosse, leur style n’est pas sans
rappeler les chapiteaux du déambulatoire de Saint-Révérien.
Du nord au sud, on y admire : des tortues, des lions affrontés
avec des têtes humaines, des entrelacs, des griffons affrontés
dévorant des animaux, des feuillages corinthiens, des aigles,
des plantes et des serpents. Remarquons également les huit
bas-reliefs surmontant les arcades du rond-point.
Il s’agit possiblement de réemplois de provenance incertaine.
On y remarque des sculptures d’un bestiaire fantastique, de
gauche à droite : une chimère ou griffon, un dragon
à queue de serpent, un hyène à deux têtes,
un dromadaire, l’Agneau Pascal, un basilic à queue
de serpent, une grue picorant le sol et un éléphant.
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Tortues (1) |
Tortues (2) |
Lions affrontés
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Entrelacs
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Oiseaux affrontés (1) |
Oiseaux affrontés
(2) |
Feuillages
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Aigles (1) |
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Aigles (2) |
Plantes |
Serpents |
Bas reliefs |
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Chimère |
Agneau Pascal |
Basilic |
Eléphant |
Les autres
chapiteaux, très nombreux, peuvent être
classés en quelques groupes. Les plus anciens, du troisième
quart du 11e siècle, se trouvent dans le transept et les
chapelles orientées : on y trouve des lions et animaux affrontés,
le combat contre le mal, et des décors végétaux
simples. Ils possèdent des tailloirs décorés
et quelques chapiteaux gardent des traces de polychromie. Les chapiteaux
de la croisée, des parties hautes du transept, des piliers
du chœur, du déambulatoire et du triforium sont d’un
style plus tardif du 12e siècle. Dans le chœur et le
déambulatoire, on trouve plusieurs chapiteaux aux colombes
buvant au même calice et plusieurs aux lions affrontés,
des entrelacs, la Luxure (pilier sud), Daniel dans la fosse aux
lions (pilier sud), un singe, des monstre vomissant des rinceaux
et des feuillages riches. Dans les chapelles rayonnantes du chœur
: coqs adossés, animaux fantastiques, loup et lyre, personnages
adossés, oiseaux, Gilgamesh, et encore plus de lions affrontés
et de monstres vomissants. Sur le triforium du chœur, de nombreux
petis chapiteaux de pilastres sont difficiles à voir mais
intéressants avec des scènes allégoriques ou
tirées de l'Ancien Testament, dont St-Jerome et le lion,
Gilgamesh, un centaure, des pécheurs, un prêtre juif,
les ennemis de la foi, des chevalier et le diable, une sirène,
des monstres, et encore les lions affrontés.
Dans la coupole et les parties hautes du transept se cachent des
scènes historiées : Samson terrassant le Lion, Adam
et Eve, la chute de Babylone, la colère, aigles
déchiquetant un serpent, un chat, des oiseaux, des chevaux
affrontés, des sirènes et des feuilles enroulées.
Les chapiteaux de la nef, aux bases attiques, ont été
en grande partie perdus, mais dans les parties actuellement privées
des bas-côtés existent encore des chapiteaux aux lions
affrontés, oiseaux buvant au calice, feuilles lisses et un
animal ailé.
Chapiteaux et
sculptures de l'intérieur :
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Daniel et lions (chœur) |
Entrelacs
(chœur) |
Colombes (transept) |
Adam et Eve
(transept) |
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Chapiteaux
de la coupole |
Colère
(coupole) |
Tête
de la coupole |
Sirène
(triforium) |
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Lions affrontés
(chapelle chœur) |
Gilgamesh et lions (chapelle chœur) |
Loup et lyre
(chapelle chœur) |
Décor
végétal et animal (chapelle transept) |
Le
prieuré et l'ancienne église Saint-Laurent
Les bâtiments
du prieuré entourent trois larges cours au nord de l’église
: le cloître flanquant l’église, la cour du prieuré
(ou cour des communs) au nord du cloître et la cour du château
(ou basse-cour) à l’ouest. L’ensemble des bâtiments,
commencé et déjà très considérable
au 11e siècle, a été incendié et reconstruit
à plusieurs reprises. Plusieurs constructions ont disparu,
comme les cloîtres du prieur et des novices, l’hôtellerie
des visiteurs dans la cour du château et l’enceinte
du monastère. Le style dominant aujourd’hui est celui
des 17e et 18e siècles, intégrant des parties gothiques
du 13e au 16e siècle. Il ne reste presque rien de l’époque
romane, à l’exception peut-être d’un collecteur
d’égout appartenant à un système hydraulique
et des parties des murs extérieurs de la salle capitulaire.
Une grande campagne de restauration durant les années 2000
a fait sortir le prieuré de l’oubli.
Le
cloître, qui avait été reconstruit
déjà aux 13e et 16e siècles, ne conserve que
les ailes nord et est, dans le style néoclassique des 17e
et 18e siècles. La salle capitulaire, dans
le bâtiment à l’est du cloître, est du
13e siècle. Ses travées, compartimentées au
17e siècle, sont voûtées d’ogives retombant
sur des piliers. Son mur extérieur aux baies murées
remonte encore à l'époque romane. Dans le même
bâtiment, d’autres salles gothiques
abritaient le parloir et le chauffoir. Les salles, dont les vitraux
modernes datent de 2012, accueillent des expositions et des manifestations.
Le bâtiment au nord du cloître, reconstruit par le Cardinal
de Bernis, abrite les salles du 18e siècle
: le réfectoire des moines, les cuisines, la salle de compagnie,
le salon du prieur et les dortoirs à l’étage.
Le bâtiment sert d’accueil et de lieu d’expositions.
Cloître
et salles gothiques du prieuré :
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Le cloître
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Galerie du
cloître |
Salle capitulaire |
Salle capitulaire |
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Salle Mérimée |
Passage Mérimée |
Passage Mérimée |
Extérieur
aile est |
Dans la cour
du prieuré, reconstruit à la fin du 17e siècle,
on trouve les écuries, les granges, les ateliers et les dortoirs.
A l’ouest
de la cour, le cellier des moines est un bâtiment
imposant des 13e et 16e siècles, avec des caves voûtées
en arcs brisés, un corps de logis de plusieurs niveaux, des
fresques et un grand pignon à crochets. Visitons ensuite
la cour du château. On y trouve le logis
du prieur (dit le château), construit au début
du 16e siècle par le prieur de la Madeleine de Ragny, bâtiment
de la Renaissance avec tourelle à escalier. Le pressoir commun
est de la même époque et la maison néogothique
fut construite en 1912 à l’emplacement de l’ancienne
entrée conventuelle du 17e siècle. La porterie
au sud de la cour fut également construite au début
du 16e siècle par le prieur de la Madeleine de Ragny. La
porte est voûtée d’ogives et le bâtiment
abrite actuellement une auberge. Au sud de l’église,
on trouve encore la passage de la Magdeleine, une
galerie voûtée d’ogives de la même époque,
reliant le prieuré à la grande rue de la ville. Derrière
le chevet de l’église se trouvent les jardins
des bénédictins, aménagés en
2004, à l’emplacement du cimetière des moines.
Cour du château
et autres bâtiments du prieuré :
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Cour
du château |
Cellier |
Logis du prieur |
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Porterie |
Porterie passage |
Passage Magdeleine |
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Les vestiges
de l’ancienne église Saint-Laurent,
dans le jardin des bénédictins, ont été
découverts en 1975. Comme à Cluny
ou à Charlieu, c’était
l’église secondaire du monastère qui communiquait
avec la salle capitulaire. Remontant au milieu du 11e siècle
et faisant alors partie du premier monastère, c’était
un édifice monastique voué à la liturgie des
défunts. L’église était dédiée
à saint Laurent et à tous les saints et se trouvait
sur le cimetière des moines. Détruite par l’incendie
de 1559, elle a été démolie au 17e siècle.
Les fondations de l’église ont été fouillées
et recherchées de 1975 à 1995. De la large nef unique
on peut reconnaitre les bases des murs et de deux portails latéraux.
Le transept avait probablement des passages berrichons. Les vestiges
du chevet, sous un auvent, se composent des bases de trois absides
avec des bases de colonnes décorées et des vestiges
de baies, de fresques et de contreforts. Attenant à l’église,
il y avait une chapelle funéraire et des bâtiments
de service à l’est et une galerie monumentale du 13e
siècle au sud de la nef.
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Ancienne
église Saint-Laurent |
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Chœur |
Chevet |
Abside |
Piscine |
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Absidiole |
Faux appareil |
Base de colonne |
Portail latéral |
Le Musée
municipal, qui se déplace de l’Hôtel
Adam aux salles du prieuré, a été créé
en 1954. Les collections abritent les mobiliers des fouilles archéologiques
du cimetière des moines et de l’église Saint-Laurent.
Un chapiteau provenant de Saint-Laurent, de la fin du 11e siècle,
est sculpté de serpents entrelacés. Il y a également
des éléments d’architecture et des carreaux
de pavage gothiques.
Les
maisons et l'enceinte de la ville
Des maisons anciennes sont à
voir dans les quartiers au sud de l’abbaye, dont certaines
semblent conserver des parties romanes. On peut mentionner un pilastre
perlé dans la Rue Camille Barrère, une tête
sculpté dans la Rue de la Sabotée et une maison ave
tourelle et baie géminée. On peut voir aussi l'ancien
grenier à sel, bâtiment abandonné
dans la Rue du Grenier à Sel entre l'abbaye et la Loire,
qui remonte au 12e siècle avec des traces romans dans la
façade. D'autres maisons anciennes remontent du 13e au 16e
siècle comme l'Hôpital ou la maison du Sabotier. Le
pont de pierre sur la Loire date de 1520 et remplaçait un
pont en bois plus ancien.
Maisons anciennes
:
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Grenier
à sel |
Pilastre |
Tête |
Tourelle |
Les remparts,
construits aux 11e et 12e siècles et renforcés aux
14e et 16e siècles, sont partiellement conservés.
On pouvait y distinguer entre l'enceinte du prieuré englobant
les bâtiments monastiques et l'enceinte de la ville plus large.
Le flanc nord, marquant le point commun des deux enceintes, est
conservé en élévation et remonte au 14e siècle
: le donjon carré, le chemin de ronde et une tour ronde du
flanc nord donnent une belle vue sur la ville. Des traces de l'enceinte
du prieuré existent dans le bâti actuel à l'est.
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Remparts
au nord du prieuré |
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Chemin de ronde |
Tour Carrée
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Tour des Espagnols
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Tour Perrinet-Gressard
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'
Visite
L'église
et le prieuré se visitent tous les jours.
Pour en savoir
plus sur La Charité, vous pouvez visiter les sites Internet
suivants :
Site
de la ville : http://www.lacharitesurloire.fr/.
Site de l'Office de Tourisme : http://www.lacharitesurloire-tourisme.com/.
Site personnel : http://marianne.pagesperso-orange.fr/histoire.htm.
Site
de la paroisse : http://paroissecharite.free.fr/index.html.
Page art-roman.net : http://www.art-roman.net/charite/charite.htm.
Page architecture religieuse : http://architecture.relig.free.fr/charite.htm.
Page romanes.com : http://www.romanes.com/Charite-sur-Loire/.
Page sites clunisiens : http://www.sitesclunisiens.org/article.php?sid=141.
Page photos flickr : http://www.flickr.com/photos/art_roman_p/sets/72157625226286583/.
Page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prieur%C3%A9_Notre-Dame_de_La_Charit%C3%A9-sur-Loire.
Page Mrugala : http://medieval.mrugala.net/Architecture/France,_Nievre,_La_Charite_sur_Loire,_Eglise_Notre-Dame/index.php?page=1.
Page Philippe Pissier : http://philippepissier.canalblog.com/archives/eglise_sainte_croix_notre_dame__la_charite_sur_loire_/index.html.
Page photos églises : http://photos-eglises.fr/Bourgogne/58/C/Charite/Charite/Web/index.htm.
Page Bourgogne médiévale : https://bourgognemedievale.com/departement-et-pays/nievre/bourgogne-nivernaise/la-charite-sur-loire/.
Page art roman france : https://sites.google.com/site/artromanfrance/bourgogne/la-charite-sur-loire-prieur%C3%A9-notre-dame?authuser=0.
Page web-croqueur : http://www.web-croqueur.fr/abbaye-dame-de-charite/.
Page GenNièvre : http://www.gennievre.net/wiki/index.php?title=La_Charit%C3%A9_sur_Loire_%C3%A9glise
.
Page fondation patrimoine : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-notre-dame-de-la-charite-sur-loire.
Page patrimoine histoire : https://www.patrimoine-histoire.fr/P_Bourgogne/LaChariteLoire/LaCharite-Ancien-Prieure.htm.
Page blog allemand : http://romanische-schaetze.blogspot.com/2015/10/frankreich-charite-sur-loire-nievre.html.
Articles C.E.M. : http://cem.revues.org/800
et http://cem.revues.org/11369.
Vous pouvez
également consulter les références suivantes
:
- Anfray M.,
L'architecture
religieuse du Nivernais au Moyen Age: les églises romanes,
Paris, 1951.
- Arnaud C. et Garniche M.-J., Le prieuré de la Charité-sur-Loire,
Etat de la question, XIe-XIXe siècles, Bulletin de la
Société nivernaise des lettres, sciences et arts,
1995.
- Arnaud C., Le monastère de La Charité-sur-Loire
(Nièvre), Dossiers d'Archéologie, 2002.
- Aveline C., Petite histoire de La Charité, La
Charité, 1924.
- Aveline C., Le roman d’une ville de France : La Charité-sur-Loire,
La Charité, 1934.
- Beaussart P., L'église bénédictine de
La Charité-sur-Loire "Fille ainée de Cluny",
Etude archéologique, la Charité-sur-Loire, 1929.
- David-Roy M., Le prieuré clunisien de la Charité-sur-Loire,
Archéologia, 1980.
- Dupont J., Nivernais-Bourbonnais Roman, Zodiaque, 1976.
- Guillon J.-P., La Charité-sur-Loire, cité monastique
et place forte, Eliott B.
- Henry D., Deux prieurés en Nivernais aux XVe et XVIe
siècles : la Charité-sur-Loire et Saint-Étienne
de Nevers, 1995.
- Hisquin S., La façade de l’église Notre-Dame
de La Charité-sur-Loire : Recherches sur le portail sculpté
de la Vierge, Bulletin du C.E.M., Auxerre, 2005.
- Leboeuf L., La Charité, 1897.
- Lespinasse R. De, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire
(Nièvre), Publication de la Société nivernaise
des lettres, sciences et arts, Paris, 1887.
- Male E., Les influences arabes dans l'art roman, Revue
des Deux Mondes, 1923.
- Sapin C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon,
2006.
- Serbat L., La Charité, église, Congrès
archéologique, 1913.
- Vallery-Radot J., L'ancienne église prieurale de Notre-Dame
à La Charité-sur-Loire, L'architecture, Congrès
archéologique de France, 1967.
- Association des Amis de la Charité-sur-Loire, Notre-Dame
de La Charité-sur-Loire, le Décor sculpté intérieur,
2007.
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