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Auxerre
Edifice |
Ancienne
abbaye Saint-Germain |
Situation |
Centre
ville, 89000 (Yonne) |
Parties
Romanes |
Cryptes
carolingiennes, clocher, fondations de l’avant-nef, piliers
de la nef, salle capitulaire et sacristie |
Décoration |
Fresques
carolingiennes, chapiteaux, frises, reliefs, arcatures, sculptures
du musée |
Datation |
Milieu
du 9e siècle
(cryptes), début du 11e siècle (vestiges nef
et avant-nef) et troisième quart du 12e siècle
(clocher et salle capitulaire) |
Introduction
- Historique - Description
- Visite
Introduction
La vénérable
abbaye Saint-Germain a été longtemps le centre de
la vie monastique de la ville d’Auxerre, capitale de la Basse-Bourgogne
et préfecture de l’Yonne. Un
petit oratoire dédié à Saint-Maurice-d’Agaune
aurait été fondé au 5e siècle par Saint-Germain,
illustre évêque auxerrois. Après sa mort à
Ravenne en 448, son corps est transporté à Auxerre
et déposé dans l’oratoire. La reine Clotilde
décida de construire une basilique plus importante sur le
tombeau du saint vénéré, agrandie au milieu
du 9e siècle dans le style carolingien. On conserve toujours
les magnifiques cryptes du 9e siècle, les plus importants
vestiges carolingiens en Bourgogne et des trésors pour l’étude
de l’histoire de l’art de la région. Ces Saintes
Grottes se composent d’une confession centrale entourée
d’un couloir de circulation rectangulaire et de plusieurs
oratoires, et d’une rotonde orientale à deux étages
superposés, reconstruite au 13e siècle. Une construction
carolingienne semblable n’existe qu’à Flavigny
(Côte d’Or). Le tout est décoré de plusieurs
fresques carolingiennes racontant des scènes de la vie de
saint Etienne qui sont les plus anciennes fresques connues en France.
Le 11e siècle vit la construction d’une grande nef
et avant-nef romanes, dont des fouilles accessibles montrent les
fondations. Pendant la deuxième moitié du 12e siècle
l’abbaye est restaurée une fois de plus, comme en témoigne
le très beau clocher Saint-Jean, séparé de
l’abbatiale depuis les destructions du 19e siècle,
montrant des affiliations avec les clochers de l’Ile-de-France
avec ses arcatures et son étage octogonal à clochetons,
très semblable aussi au clocher de Vermenton.
De cette époque datent également trois salles de l’abbaye,
dont surtout la salle capitulaire intéressante avec ses arcatures
richement décorées. L’église abbatiale
est reconstruite en style gothique aux 13e et 14e siècles
et les bâtiments abbatiaux autour du cloître classique
datent d’époques différentes. Ils abritent le
musée très intéressant de la ville, où
on peut découvrir l’histoire de l’abbaye, quelques
sculptures romanes et une grande collection archéologique
provenant de divers sites de l’Yonne.
Auxerre possédait un grand nombre d’édifices
religieux desquels subsistent plusieurs témoignages intéressants
dans la ville, dont plusieurs datent de l’époque romane
ou préromane. C’est d’abord la Cathédrale
Saint-Etienne, qui conserve sous le magnifique vaisseau
gothique la crypte de la cathédrale romane de la première
moitié du 11e siècle. Derrière le chevet de
la cathédrale se trouve l’ancien
évêché, aujourd’hui préfecture,
dont le grand bâtiment médiéval conserve une
magnifique galerie romane de la première moitié du
12e siècle avec arcatures à colonnettes. Auxerre roman,
c’est aussi le beau clocher de l’ancienne collégiale
Saint-Eusèbe, qui s’inspire
à la fois du clocher voisin de Saint-Germain et de l’art
de La Charité. Je mentionne encore
la chapelle Sainte-Madeleine et les
cryptes intéressantes des anciennes églises Saint-Pélerin
et Saint-Amatre. Pour l’énumération complète
des édifices romans de la ville, voir les listes de l’Yonne.
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La ville d’Auxerre
avec Saint-Germain à droite |
Historique
L’histoire
de la ville remonte à l’époque gallo-romaine
quand Autessiodurum était une bourgade importante.
C’est au 3e siècle que la première église
est construite aux bords de l’Yonne. L’évêché
est fondé dès le 4e siècle et pendant le haut
Moyen Âge la ville se dote d’un grand nombre d’églises
et de monastères.
Germain,
né à Auxerre vers 378, est nommé cinquième
évêque de la ville en 418. Homme de foi, il évangélisa
le pays et fonda de nombreux églises et monastères
à Auxerre. Vers 430, il édifia un oratoire
Saint-Maurice-d’Agaune, au nord des murs de la ville,
pour recevoir sa sépulture. C’était une église
simple au plan quadrangulaire avec une abside et une galerie latérale.
Germain meurt à Ravenne en juillet
448 et son corps fut ramené à Auxerre par cinq jeunes
filles légendaires. Il fut inhumé le 1er octobre 448
dans l’oratoire Saint-Maurice. Le tombeau du saint devint
l’objet d’une grande vénération.
Vers 500, la reine Clotilde fait construire une basilique
mérovingienne dédiée à Saint-Germain
pour honorer ses reliques. C’était une église
de près de 50 mètres de longueur avec une nef rectangulaire
et un chœur intégrant probablement l’oratoire
primitif. Elle devint la basilique funéraire des évêques
de la ville. Vers 530, Optat ajouta un oratoire dédiée
à Saint-Christophe à l’est de la basilique et
un baptistère Saint-Jean-l’Evangéliste à
l’ouest.
La fondation d’un monastère sur le site, attestée
vers 725, installe une communauté de moines adoptant la règle
de Saint-Benoît. Le siècle suivant sera le grand siècle
de la Renaissance carolingienne du monastère qui passe sous
protection royale de l’empire. Des écoles monastiques
importantes y sont fondées vers 840 par des maîtres
de grand renom (Murethach, Haymon, Heiric
et Rémi) et la production de manuscrits brille.
Le comte Conrad d’Argovie, oncle de Charles le
Chauve et abbé laïc du monastère, entreprend
une grande campagne de reconstruction avec sa femme Adélaïde.
Une basilique carolingienne fut construite à
partir de 841, date d’une première translation de reliques
en présence de Charles le Chauve. Une large église
de 100 mètres de longueur fut construite, avec une nouvelle
avant-nef à trois vaisseaux plafonnés, une nef unique,
un chœur voûté à deux niveaux (dont les
cryptes inférieures subsistent
encore) et une rotonde orientale. Des marbres antiques sont apportés
du midi de la France pour décorer les espaces. L’évêque
Heribald, constructeur de la confession centrale de la
crypte, fut inhumé dans les cryptes en 857. La translation
des reliques de Germain dans la confession, en 859, marque l’achèvement
de la crypte. L’ensemble fut consacré en 865 par l’évêque
Chrétien. A partir de cette époque les évêques
d’Auxerre seront enterrés dans la nouvelle crypte.
Le monastère fut également en partie reconstruit au
9e siècle, avant les invasions des normands en 887 et 889.
La réforme clunisienne du monastère en 987 par Mayeul,
abbé de Cluny, fut demandée
par le duc Henri. Elle fut confiée au disciple Heldric
en 989 et une communauté conventuelle fut rétablie.
Auxerre obtint le privilège royal d’élire librement
son abbé en 994. Au début du 11e siècle, une
grande campagne de construction élève une nouvelle
avant-nef et nef romanes. Cette campagne des années
1020-1040, contemporaine de la reconstruction de la Cathédrale,
témoignait du style roman primitif en moyen appareil. La
grande nef de six travées, avec hauts piliers ronds et doubles
bas-côtés, était couverte de charpentes. L’avant-nef,
plus étroit, appartenait à la tradition des narthex
à deux étages de la Bourgogne romane. Elle se composait
de deux étages divisés en quatre vaisseaux à
quatre travées. Des piliers cruciformes soutenaient des voûtes
d’arêtes sur des arcs doubleaux. Deux tours flanquaient
la façade et des arcatures décoraient les murs intérieurs
et extérieurs autour des fenêtres hautes. Dans un deuxième
état roman, les piliers centraux de l’avant-nef furent
détruits pour réorganiser l’espace du vaisseau
central. Des incendies en 1064 et en 1075 causent des dégâts
à l’abbaye. Une seconde réforme par Cluny
prend place en 1099-1107. Sous l’abbé Arduin
(1148-1174), de nouvelles reconstructions eurent lieu dans le style
roman tardif. Une nouvelle façade fut ajoutée avec
des portails sculptés et un haut clocher dédié
à Saint-Jean. Des parties des bâtiments monastiques
furent également refaites : salle capitulaire, dortoir et
enceinte.
Les moines obtiennent leur indépendance de Cluny
en 1256 et s’associent avec ceux de l’abbaye de Saint-Martin
d’Autun. L’abbatiale fut à
nouveau reconstruite à partir de 1277 par l’abbé
Jean de Joceval et une église gothique
fut érigée à l’emplacement du chœur
carolingien, en mauvais état, et de trois travées
de la nef romane. L’abbaye fut épargnée en 1359
pendant la Guerre de Cent Ans mais la construction de l’église
fut interrompue à plusieurs reprises. Des abbés commendataires
s’installent à partir de 1540. L’abbaye fut pillée
et saccagée en 1567 par les Huguenots, dispersant les reliques
de saint Germain. En 1629, les bénédictins Saint-Maur
apportent la dernière réforme à l’abbaye
et commencent plusieurs reconstructions de ses bâtiments aux
17e et 18e siècles.
La Révolution marque la fin de l’abbaye qui devient
bien national. Les moines quittent le site en 1793 et les bâtiments
sont transformés en collège militaire. Napoléon
y installe un Centre Hospitalier en 1810. En 1812, une partie importante
de l’église fut détruite pour faire un nouvel
accès pour l’hôpital : la façade, la tour
Saint-Maurice, l’avant-nef et trois travées de la nef
romane. L’église fut classée Monument Historique
en 1840. Des premières restaurations datent de 1924, 1929
et 1948 et la redécouverte des fameuses fresques carolingiennes
remonte à 1927. L’abbaye fut enfin achetée par
la ville en 1968 pour y installer les musées municipaux.
Les grands travaux de 1969-1972 restaurent l’église
et l’abbaye et l’ensemble des bâtiments fut classé
en 1971. De nouvelles restaurations datent de 1984. Des projets
importants de fouilles furent menés dans l’avant-nef
et les cryptes en 1986-1989 et en 1989-1999. Le site archéologique
de l’avant-nef fut ouvert au publique en 1999. Les restaurations
du clocher et de l’église ont continuées à
partir de 2003. Aujourd’hui, l’abbaye est en bon état
et le site invite à la découverte.
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Maquette de
l’abbatiale dans le musée |
Description
Le site monastique
de Saint-Germain est vaste et complexe, menant des vestiges carolingiens
aux reconstructions mauristes. Les cryptes du 9e
siècle en sont la partie la plus ancienne et la plus vénérable
avec sa confession, ses multiples oratoires et son décor
de fresques. La visite continue par l’église
abbatiale, elle même divisée en plusieurs parties distinctes
: le grand clocher roman Saint-Jean, les substructions archéologiques
de l’avant-nef et l’église gothique proprement dite. Ensuite,
il y a les bâtiments de l’abbaye, groupés
autour du cloître classique, avec les salles romanes de l’aile
orientale. Le musée situé dans ces
bâtiments, avec ses collections archéologiques, est
la dernière étape de la visite.
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L’église
dominant les quais de l’Yonne |
Cryptes
Les cryptes
ou Saintes Grottes, véritable église basse,
étaient la partie la plus vénérée de
la basilique carolingienne et marquent toujours le point fort de
la visite de l’abbaye. Il s’agit de l’étage inférieur
du chœur carolingien de Conrad, construit en 841-859 et encore
bien conservé dans son état carolingien, y compris
les décors et les enduits. Son plan complexe
s’organise autour de la confession et du sarcophage du saint, entouré
d’un couloir de circulation s’ouvrant sur plusieurs oratoires, dont
celui de Saint-Etienne au nord et celui de Saint-Laurent au sud.
A l’est, un passage à trois nefs s’ouvre vers la chapelle
Sainte-Maxime, reconstruite au 13e siècle avec la chapelle
Saint-Clément en-dessous, à l’emplacement d’une rotonde
carolingienne. Les murs extérieurs de la crypte ont également
été reconstruits au 13e siècle en même
temps que l’église supérieure. Remarquons que la crypte
n’est que partiellement souterraine, à cause de la pente
du terrain vers l’Yonne, et des baies éclairent alors ses
parties orientales. On fait la visite des cryptes avec un guide
dont je suis ici l’ordre du parcours.
La confession
ou martyrium est la partie centrale de la crypte. Construite à
l’emplacement du premier oratoire du 5e siècle, elle
fut longtemps attribuée aux temps des premières basiliques,
mais elle date bien de la reconstruction du 9e siècle. Son
architecture est très originale avec trois nef voûtées
en berceaux, reposant sur quatre colonnes par l’intermédiaire
de deux architraves en bois. Grâce à la dendrochronologie
on sait que les chênes oint été abattus entre
820 et 855, confirmant ainsi la date de la construction. Les colonnes
sont des réemplois gallo-romains provenant de monuments antiques.
Leurs chapiteaux, carolingiens, méritent
l’attention. Celui au nord-ouest est un moulage en stuc de
feuilles lisses. Celui au sud-ouest est sculpté sur quatre
faces de palmettes et de collerettes. Le chapiteau nord-est est
d’ordre ionique avec deux faces à fleurons, tandis
que le dernier chapiteau au sud-est est épannelé.
Sur les murs de la confession on trouve des traces de fresques.
Les massifs pilastres des angles sont des renforcements du 11e siècle.
La voûte laisse encore deviner deux oculi ou fenestrella
qui communiquaient avec le chœur jusqu’au 18e siècle.
Un espace à l’ouest de la confession, avec une sorte
d’abside à trois pans, était destiné
à l’origine à présenter le sarcophage
de saint Germain, déplacé aussitôt à
l’est de la confession. Dans les bas-côtés de
la confession, une double rangée de sarcophages d’évêques
et de martyrs entourait le saint.
La confession
:
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Ensemble |
Colonnes |
Sarcophage |
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Chapiteau
à décor végétal |
Chapiteau en
stuc |
Chapiteau à
palmettes |
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A l’est de
la confession, un espace entouré par un petit déambulatoire
voûté en berceau contient un caveau avec le sarcophage
de saint Germain qui remonterait au 5e siècle. Le sarcophage
actuellement visible remonte à la fin du 9e siècle,
quand le sarcophage d’origine fut placé dans une cachette
sous le caveau pour le protéger contre les normands. Pendant
les restaurations des mauristes, ce sarcophage postiche fut déplacé
et posé sur un voûtain du 17e siècle. On le
découvre depuis l’est, où se trouve un petit espace
carolingien voûté en berceau qui s’ouvre sur le petit
déambulatoire autour du sarcophage. Son beau pavement
à mosaïques, visible depuis le couloir de circulation,
est un œuvre remarquable du 11e siècle avec des marbres
antiques divers posés en opus sectile.
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Sarcophage de
Saint Germain |
L’oratoire
Saint-Étienne était l’entrée
nord-ouest des cryptes et son magnifique décor carolingien
fut heureusement conservé. Son abside fut détruite
mais il conserve encore son espace voûté par des arêtes
sur doubleaux, en partie renforcés par des ogives à
l’est. Au centre, un pilier octogonal conserve son chapiteau
ionique carolingien à doubles volutes. Les murs et voûtes
sont décorés de fresques carolingiennes
du milieu du 9e siècle, uniques en France, découvertes
en 1927 par René Louis sous des couches plus tardives. Les
murs conservent trois scènes historiées du martyre
de saint Etienne, dans les arcades en plein cintre, soulignés
par des frises aux motifs composites de palmettes. Sur le mur sud,
au-dessus de l’entrée actuelle à la confession,
le Jugement de saint Etienne montre Etienne comparaissant
devant le Sanhédrin, le tribunal religieux de Jérusalem.
Il fait des gestes d’oraison face au juge assis portant le
bâton de commandement. Sur le mur ouest, l’Extase
de saint Etienne, ou la vision du saint, qui fait la geste
de l’oraison, cerné par neuf juifs aux bâtons
de commandement qui le menacent. La fameuse troisième scène,
sur le mur nord, est la Lapidation de saint Etienne.
On y voit Etienne lapidé hors les portes de Jérusalem,
se dirigeant vers la main de Dieu sortant du ciel. Les voûtes
d’arêtes conservent un décor peint délicat
de frises de feuilles d’acanthe éclatées en
ocre rouge, de médaillons et de bandes colorées de
motifs végétaux. Sur le mur ouest on admire enfin
des fresques en trompe-l’œil d’un pilier à
trois faces de chapiteaux d’un modèle corinthien adapté.
Cette fresque porte la signature de Fredilo le Sage qui
en était probablement l’artiste.
L’Oratoire Saint-Etienne
et son décor :
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Pilier et arcs |
Chapiteau |
Voûte
peinte |
Pilier en trompe-l’œil |
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Jugement
de Saint Etienne |
Extase de Saint
Etienne |
Extase (détail) |
Lapidation
(détail) |
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Fresque carolingienne
de la Lapidation de Saint Etienne |
Les couloirs
de circulation forment un déambulatoire rectangulaire
(en U) autour de la confession et assurent la connexion avec tous
les espaces de la crypte. Les couloirs sont voûtés
en berceau sans doubleaux ou de compartiments d’arêtes
au centre et aux extrémités. Dans les voûtes
du couloir oriental on retrouve des oculi ou fenestrella
qui donnaient sur le chœur. La partie nord des couloirs, avec
des voûtes d’ogives sur deux colonnes, a été
agrandie au 13e siècle, comme les deux oratoires
Saint-Benoît dans son angle nord-est et Saint-Martin au sud-est.
L’oratoire Saint-Martin conserve des arcs du 9e siècle
et des fresques gothiques de personnages. En face, dans les angles
intérieurs du couloir, deux cubicules d’angle
étaient les anciennes chambres funéraires des évêques.
Voûtées en berceau, symétriques au nord et au
sud, elles s’ouvrent sur le couloir par des arcades à
impostes et elles conservent des fresques et des sarcophages retraçant
l’iconographie symbolique de la fonction épiscopale.
On y trouve deux fresques de deux évêques,
faisant des gestes de bénédiction ou portant un livre,
sur des socles rectangulaires. On pourra y voir un maître
et son disciple, le vieil évêque faisant le geste de
bénédiction au nord, tandis que le jeune évêque
le fait au sud. Ces fresques sont datées de la fin du 9e
siècle, vers 890, donc quelques décennies après
les fresques de saint Etienne. On trouve sept sarcophages
d’évêques dans les cubicules dont ceux de Censurius,
Fraternus et Alodius. D’autres sarcophages
se retrouvent partout dans les couloirs, une vingtaine au total
dans la crypte, montrant le désir des évêques
d’être inhumés dans ce lieu saint. Les plus anciens
sont du 6e siècle, retrouvés par les fouilles et visibles
par des grilles dans le sol. Des épitaphes
du 9e au 12e siècle sur les murs du couloir et des cubicules
rappellent également la présence des tombes des évêques
dans ces lieux.
Le couloir de
circulation et ses cubicules :
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Couloir |
Oculi |
Partie sud |
Partie nord |
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Cubicule sud |
Fresque
d’évêques |
Cubicule
nord |
Fresque
d’évêques |
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Evêque
(détail) |
Epitaphes |
Sarcophage |
Pavement roman |
Le couloir
de circulation donne à l’est sur un passage
de trois nefs qui communiquait avec la rotonde orientale. Le passage
est également carolingien et se compose de deux travées
voûtées d’arêtes avec doubleaux retombant sur
des piliers en moyen appareil avec impostes. Le beau sarcophage
avec croix du moine Marien est visible sous la première
travée. Les bas-côtés étroits sont couverts
en berceaux et montrent des baies murées. Dans l’épaisseur
des murs, des escaliers conduisent vers la chapelle Saint-Clément,
le niveau inférieur de la rotonde orientale, et autrefois
vers le chœur supérieur. La rotonde circulaire à
l’est des cryptes est remarquable car elle se composait dès
l’époque carolingienne de trois chapelles superposées,
celle de la chapelle absidiale de l’église supérieure
et deux chapelles des cryptes. L’ensemble a été reconstruite
à la fin du 13e siècle pendant la reconstruction gothique
de l’église. La chapelle Sainte-Maxime,
située au-dessus de celle de Saint-Clément, en retrace
le même plan. Ces deux chapelles sont couvertes par une ogive
à dix nervures et leur chevet s’ouvre par des baies gothiques.
Partie orientale
de la crypte :
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Passage |
Bas-côté |
Chapelle Ste-Maxime |
Voûte
à dix branches |
Au sud-est
des cryptes, l’oratoire Saint-Laurent-et-Saint-Vincent
(ou simplement Saint-Laurent) est l’entrée
actuelle des cryptes. Il fait face à l’oratoire Saint-Etienne
au nord, dont le plan était symétrique, bien que son
décor fût plus mutilé. En revanche, son abside
en cul-de-four à l’est a été conservée.
L’espace est voûté par quatre arêtes sur
doubleaux retombant sur un pilier polygonal. Son chapiteau ionique
est également carolingien, à doubles volutes, comme
celui de Saint-Etienne, et souligné par des cannelures apposées.
D’autres fresques carolingiennes ont été
découvertes ici en 1953-1954. Dans le cul-de-four de l’absidiole,
une scène mutilée représente le couronnement
des martyrs Laurent et Vincent, avec le Christ bénissant
les deux martyrs, dont on aperçoit encore le nimbe crucifère
du Christ et un bonnet pointu (longtemps identifié comme
appartenant à une Adoration des Mages). Sur le mur sud on
remarque la fresque d’un palmier-dattier, associé au
culte des martyrs, avec des fruits pendant à la base. Les
voûtes sont également peintes avec des bandes colorées
et des médaillons portant une fleur au centre. Des inscriptions
du 9e au 12e siècle sur les murs de l’oratoire confirment
la signification des fresques. Enfin, une porte dans le mur sud
donne sur la chapelle Sainte-Trinité, qui
n’est pas accessible. La chapelle rectangulaire, voûtée
en berceau, est en partie du 14e siècle et conserve des fresques
gothiques.
L’Oratoire Saint-Laurent
et son décor :
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Ensemble |
Chapiteau |
Voûte
peinte |
Fresque de
palmier |
Eglise
La haute Tour
Saint-Jean est visible de loin. Ce clocher actuellement
isolé de l’église était la tour sud de
la façade romane détruite en 1812. Le clocher date
de la reconstruction de l’abbé Arduin, plus précisément
vers 1155-1170. C’est un magnifique campanile roman tardif
qui rappelle le vieux clocher de la cathédrale de Chartres
et qui a inspiré d’autres clochers romans en Auxerrois.
Sa partie haute présente trois étages décorés
entre des contreforts : des arcatures jumelles à colonnettes
(ou à l’est ce sont trois arcatures à pilastres
cannelés), des baies jumelles avec archivoltes décorées
de perles, et un dernier étage octogonal avec quatre baies
simples et quatre clochetons aux angles. Les clochetons, permettant
le passage du carré à l’octogonal, sont décorés
d’arcatures sous de petites toitures pyramidales. Une magnifique
pyramide de pierre, légèrement convexe et munie de
quatre gables à quatre-feuilles, couronne l’ensemble.
Remarquons les belles frises carolingiennes en
réemploi dans la façade occidentale du clocher, avec
des reliefs d’animaux affrontés en bas et des motifs
géométriques et végétaux en haut. A
l’intérieur, le soubassement accessible depuis l’avant-nef
conserve une belle coupole octogonale sur trompes. Les murs en appareil
régulier conservent deux autres bas-reliefs
en réemploi du 11e siècle, provenant sans doute de
l’avant-nef, sculptés de griffons ailés et d’animaux
affrontés.
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Le clocher roman
Saint-Jean |
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Clocher |
Face est |
Partie
supérieure |
Baies |
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Clochetons |
Arcatures |
Pyramide
de pierre |
Frise carolingienne
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Frise
carolingienne |
Frise carolingienne
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Coupole du
soubassement |
Bas-relief
d’animaux affrontés |
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Frise carolingienne
en réemploi |
Une place occupe
le vide de l’avant-nef, détruite en 1812, entre le
clocher et la sévère façade néogothique
de l’église. Grâce aux fouilles sous la place
la zone archéologique de l’avant-nef
a été inaugurée en 1999. Accessible depuis
l’église, cette crypte archéologique présente
des vestiges menant du 6e au 18e siècle. La partie la plus
importante en est les substructions de l’église romane
du début du 11e siècle, avec les fouilles de quatre
travées de l’avant-nef et de trois travées de
la nef. On peut y reconnaître les bases des piliers cruciformes
de l’avant-nef et des piliers ronds de la nef. Les murs latéraux
avaient été reconstruits au 14e siècle au sud
et au 18e siècle au nord. Au niveau de la façade occidentale,
les traces d’un grand escalier et d’une porte sont visibles
ainsi que les bases de la tour Saint-Maurice au nord avec un escalier
à vis du 11e siècle. Les sols de l’espace conservent
des traces en terrazzo du 6e siècle, en dalles du
9e-10e siècles et en chaux du 11e siècle. De nombreux
sarcophages du 6e au 14e siècle, dont certains présentent
des croix, évoquent la tradition continue des inhumations
sur le site de l’abbaye. Des vitrines présentent des
sculptures et des éléments architecturaux provenant
de l’avant-nef. Un relief restauré
du 12e siècle, provenant peut-être de la façade
romane, présente deux évêques dans un décor
d’architecture. D’autres fragments de claveau décoratif,
de base de colonnette, de bandeau, de tailloir, de modillon ou de
parement remontent tous à la première moitié
du 11e siècle.
Zone archéologique
de l’avant-nef:
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Partie ouest |
Partie sud |
Murs |
Pilier |
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Sarcophages |
Relief
de deux évêques |
Fragments
romans |
Claveau décoratif |
L’église
gothique occupe l’espace entre la place de l’avant-nef
à l’ouest et les cryptes situées sous son chœur
à l’est. L’abbatiale a été reconstruite
à partir de 1277, en plusieurs phases, jusqu’au début
du 15e siècle. Les parties basses du chœur avec son
déambulatoire, de la fin du 13e siècle, sont les parties
les plus anciennes et les plus élégantes. La chapelle
axiale de la Vierge superpose les chapelles orientales des cryptes
et est également voûtée à dix ogives.
Le transept saillant est à trois étages et date en
grande partie du 14e siècle. Le tympan du portail nord, donnant
sur le cloître, représente la vie de saint Germain
sur quatre registres sculptés. La nef de la fin du 14e siècle
compte quatre travées flanquées de bas-côtés.
Dans la première travée de la nef actuelle on admire
encore deux piliers ronds du 11e siècle,
maçonnés en moyen appareil, qui séparaient
à l’origine les troisième et quatrième
travées de la nef romane.
L’église
gothique :
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Ensemble |
Abside |
Façade
moderne |
Portail |
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Intérieur |
Chœur |
Elévations |
Chapelle de
la Vierge |
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Bas-côté |
Tribune |
Pilier roman |
Pilier roman |
Quelques belles
pièces d’art sont exposées dans l’église.
Sous la tribune moderne de la nef, un linteau roman
en bâtière provient peut-être d’une porte
de l’avant-nef. Il date du 11e siècle et représente
des thèmes aux peines infligées aux pêcheurs.
Au centre, une tête humaine est flanquée par deux lions
affrontés. A droite, le péché avec l’avare
portant sa bourse, le démon et un quadrupède. La scène
de gauche, peut-être un personnage saisissant son instrument
de musique, a été mutilée. Dans le transept
nord, un beau médaillon d’une femme
tenant un fruit est du 12e siècle. En face, dans le transept
sud, de nombreux fragments et pierres tombales sont difficiles à
identifier. Il y a également de belles statues gothiques
dans le bas-côté nord, dont une charité de saint
Martin.
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Linteau roman
d’une porte : lions affrontés, tête humaine et
scène de péché |
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Linteau roman : lions et tête
humaine |
Linteau
roman : scène de péché |
Medaillon
: femme tenant un fruit |
Medaillon
: détail |
Abbaye
Les bâtiments
abbatiaux se regroupent autour du cloître, au nord de l’église,
et retracent l’histoire du monastère du 12e au 18e
siècle. Le grand bâtiment des moines
à l’est du cloître, reconstruit au 12e siècle
par l’abbé Arduin, est la partie la plus ancienne de
l’ensemble. Les grandes baies de sa façade extérieure
sont visibles depuis les quais de l’Yonne. Les trois salles
romanes au rez-de-chaussée ont été bien restaurées
et converties en musée depuis les années 2000. Au
centre, la salle capitulaire en était la
plus importante et sans doute la plus remarquable. Elle date de
1160-1170 mais sa belle façade romane, longtemps obturée
par les piliers du cloître des mauristes, n’a été
dégagée qu’en 1969-1972. Le grand portail est
décoré de colonnettes à chapiteaux et de voussures
au riche décor de motifs floraux et végétaux
: roses, fleurs, rais-de-cœur, feuilles d’acanthe et
oves. Deux arcades flanquent le portail de chaque côté,
avec des doubles colonnettes aux chapiteaux sculptés de feuillages
et des têtes de monstres dont le style annonce déjà
le premier gothique. La salle se compose de six compartiments d’ogives
sur doubleaux avec deux piliers ronds au centre. Des doubles colonnettes
sur les murs, dont les chapiteaux ont reçu un décor
végétal simple, surmontent une banquette de pierre.
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La salle capitulaire
et ses arcatures décorées |
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Intérieur |
Voûtes |
Piliers |
Chapiteau de
colonne |
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Porte |
Piédroits |
Voussures |
Détail |
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Chapiteaux |
Chapiteaux |
Chapiteaux |
Bâtiment
des moines |
Les autres
salles du bâtiment des moines sont plus simples. La sacristie
flanquant l’église est également de style roman
tardif avec ses quatre compartiments d’ogives sur doubleaux
en plein cintre, son pilier octogonal au centre et ses colonnettes
à chapiteaux. La salle des moines ou scriptorium
a été complètement remaniée au 17e siècle,
quand le sol a été rebaissé et les piliers
doriques ont été construits pour soutenir une voûte
reprise. A l’origine la salle devait ressembler à la
salle capitulaire avec six compartiments d’arêtes. Les
dortoirs des moines occupant les étages
ont été complètement reconstruits au 17e siècle
par les mauristes, qui ont divisé l’espace en cellules
aujourd’hui détruites. L’escalier d’honneur
est également du 17e siècle.
Autres bâtiments
de l’abbaye :
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Sacristie
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Salle des moines |
Cloître |
Galerie |
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Cellier |
Extérieur
du cellier |
Tour des Prisons |
Enceinte |
Les galeries
du cloître de style classique ont été
reconstruites vers 1760 par les mauristes. Un état antérieur,
avec un grand lavabo du 12e siècle entourant un puits profond,
est connu par les fouilles. La grande baie gothique au sud est du
14e siècle. Le réfectoire au nord
du cloître est du 15e siècle mais il a été
restauré par les mauristes. Sa nef unique sous ogives a été
convertie en salle de conférences. Ses sous-sols restaurés
au 18e siècle abritent le musée. Le grand cellier
gothique à l’ouest du cloître est actuellement
une salle d’expositions temporaires. Elle présente
deux nefs à huit travées voûtées d’ogives
du 14e siècle. Son mur extérieur conserve un portail
et des baies. Le logis abbatial du 18e siècle
dans l’ancienne cour d’honneur fait office d’accueil-boutique
de l’abbaye. Les autres bâtiments sont modernes et abritent
les Archives départementales et le Lycée St-Germain.
L’ensemble était englobé par une enceinte
abbatiale dont on conserve deux murs crénelés. Au
sud-ouest, la tour des prisons de 1320 est la seule
tour subsistante de l’enceinte. Beaucoup d’autres bâtiments
faisant partie de l’ancienne abbaye et connus par des gravures
et plans anciens ont disparu : les cuisines, l’hospitum, le
petit cloître, l’infirmerie, les écuries, les
greniers, la chapelle Saint-Maurice et les jardins. Au sud de l’abbaye
se trouvait encore l’ancienne église paroissiale Saint-Loup,
détruite à la Révolution, dont un pan de mur
du chevet est encore visible.
Musée
Les
bâtiments de l’ancienne abbaye abritent le musée
d’art et d’histoire Saint-Germain. Le musée
fut fondé en 1968 et aménagé dans les salles
du bâtiment des moines après de grandes campagnes de
restauration. Les collections gallo-romaines et préhistoriques
dans les dortoirs ont été ouvertes au public en 1988.
Les collections médiévales dans les salles basses,
décrites ci-dessous, ont été ouvertes après
2000. La sacristie est la première salle du musée,
dédiée à la vie et
les reliques de saint Germain. On y conserve le beau suaire
de saint Germain, provenant de l’église Saint-Eusèbe
et utilisé pour entourer le corps du saint pendant une translation.
Daté de l’an mil, c’est une pièce de soie
byzantine, peut-être fabriquée aux ateliers de Constantinople,
et décorée de quatre aigles d’or entre des perles
et des rosaces. La tunique de saint Germain est une veste
liturgique en soie blanche du 11e siècle qui aurait enveloppé
le corps du saint dans sa tombe. On y conserve également
une dalle-reliquaire en calcaire blanc du 5e ou 6e siècle
avec un monogramme du Christ. C’est probablement le plus ancien
vestige de l’abbaye. Elle aurait été placée
dans les autels successifs et décorait peut-être déjà
l’autel du premier oratoire Saint-Maurice.
Objets du musée
:
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Suaire de St-Germain |
Fragments du portail |
Fragment de chapiteau |
Tête
d’homme |
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Chapiteau
9e (St-Germain) |
Chapiteau 11e
(Auxerre) |
Chapiteau 11e
(Moutiers) |
Chapiteau 11e (Moutiers) |
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Epitaphe (St-Eusèbe) |
Salle d’Art
Religieux |
Grille (St-Pèlerin) |
Carreaux |
La salle des
moines, première des salles médiévales, est
consacrée à l’Ecole d’Auxerre
et l’Histoire de l’abbaye. On y présente
de nombreux fragments provenant de l’abbaye, des chroniques
de l’atelier du scriptorium, des gravures anciennes et une
maquette de l’église. Des sculptures du 9e au 12e siècle
intéresseraient les amateurs de l’art roman. Un chapiteau
du 9e siècle aux feuilles d’acanthes stylisés
et volutes d’angle provient de l’abbaye. D’autres
fragments de chapiteaux carolingiens sculptés de volutes
simples sont présentés dans les vitrines. Trois chapiteaux
de la première moitié du 11e siècle sont sculptés
de feuillages stylisés. Un provient d’Auxerre et les
deux autres sont originaires du prieuré de Moutiers-en-Puisaye.
Des stries et entrelacs montrent une ressemblance avec des chapiteaux
à Flavigny. De l’ancien
portail occidental de la deuxième moitie du 12e siècle,
montré sur une gravure, proviennent quelques fragments romans
: un élément de corniche à feuilles lisses
et peut-être une tête d’homme dont le style évoque
le portail de Saint-Bénigne de Dijon.
Il y a également une épitaphe du
10e siècle provenant de la démolition du cloître
Saint-Eusèbe, fragment d’une
inscription funéraire de chanoine avec un personnage sur
cheval et une frise de palmettes.
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Chapiteaux romans
provenant de Moutiers |
La troisième
salle principale est la Salle de la vie quotidienne au Moyen
Âge, dans les sous-sols du réfectoire, avec
art religieux et de nombreux objets provenant de la ville et du
département. On y présente le site de la grande abbaye
Saint-Marien, autrefois située sur la rive droite
d’Auxerre, dont on conserve une inscription lapidaire de 1166,
un fragment de gisant du 14e siècle et une grande dalle funéraire.
La grille en fer forgé du 13e ou 14e siècle provient
de l’église Saint-Pélerin. Parmi les
autres objets mentionnons encore des carreaux de pavage, de belles
statues en bois et le bas-relief exécuté vers 1300
de l’abbaye Notre-Dame de Crisenon. Il y a également
une salle numismatique et une salle de la chronologie médiévale,
tandis que les collections des Beaux-Arts ne sont pas encore exposées.
A
voir aussi à
Auxerre :
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Visite
La visite de
la crypte est guidée et payante. La visite est libre pour
l’église, le monastère et le musée. Fermeture
le mardi.
Pour en savoir
plus sur Auxerre, vous pouvez visiter les sites Internet suivants
:
Site de l’abbaye
Saint-Germain : http://www.auxerre.culture.gouv.fr/.
Site très intéressant sur l’histoire de la ville
: http://perso.wanadoo.fr/mahistaux/Auxerre.htm.
Site de l’Office de Tourisme : http://www.ot-auxerre.fr/.
Site de la ville : http://www.auxerre.com/.
Sites du Centre d’Etudes Médiévales Saint-Germain
: http://www.cem-auxerre.fr/
et http://cem.revues.org/.
Page atlas roman : http://atlas-roman.blogspot.fr/2015/07/auxerre-ancienne-abbaye-saint-germain.html.
Page structurae : http://structurae.info/ouvrages/abbaye-saint-germain.
Page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Germain_d%27Auxerre.
Page archinform : http://eng.archinform.net/projekte/11318.htm.
Page blog Christal de Saint Marc : http://www.christaldesaintmarc.com/l-abbaye-saint-germain-a-auxerre-c653174.
Page mapping gothic : http://mappinggothic.org/building/1085.
Visite en 3D de la crypte : http://mappinggothic.org/building/1085/nodes.
Page sur les églises de la ville : http://lafrancedesclochers.clicforum.com/t650-Auxerre-89000.htm.
Page sur le musée : http://www.musees-bourgogne.org/les_musees/musee_bourgogne_resultat.php?lg=en&id=27&id_ville=22.
Vous pouvez
également consulter les références suivantes
:
- Barbier P.,
Auxerre et l’Auxerrois.
- Bras G. Le, Saint Germain d'Auxerre et son temps, Auxerre,
1950.
- Christ Y., Les bâtiments claustraux de Saint-Germain
d'Auxerre, Le portail roman retrouvé, Archeologia, 1971.
- Colombet A., L'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre retrouve
sa salle capitulaire, Le Pays de Bourgogne, 1970.
- Decreaux J., Des catacombs romaines aux crypts de Saint-Germain
d'Auxerre, Echo d'Auxerre, 1971.
- Deflou-Leca N., Saint-Germain d'Auxerre et ses dépendances,
Ve-XIIIe siècle, 2010.
- Delahaye G.-R., Labbé, A. et Roumailhac, J., Auxerre
Ve-XIe Siècles, L'abbaye Saint-Germain et la cathédrale
Saint-Étienne, Paris, 1991.
- Delasselle
C., Les églises romanes de l’Yonne, Auxerre,
2003.
- France-Lanord A., Importantes découvertes de sarcophages
sous les cryptes de Saint-Germain d’Auxerre, Echo d’Auxerre,
1958.
- Heath A., Architecture, rituel et identité dans la
cathédrale Saint-Etienne et l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre,
C.E.M., 2004.
- Hohl C., Eglises romanes de l’Yonne, Auxerre, 1978.
- Hubert J., Porcher J. et Volbach W.F., L'Empire Carolingien.
- Hubert J., L'avant-nef carolingienne de Saint-Germain d'Auxerre,
Geneva, 1977.
- King E., The Carolingian Frescoes of the Abbey of Saint-Germain
d'Auxerre, Art Bulletin, 1929.
- Louis R., Autessiodurum Christianum : les églises d'Auxerre
des origines au XIe siècle, Paris, 1952.
- Louis R., Esquisse d'une histoire du tombeau de Saint-Germain
d'Auxerre de 448 à nos jours, Echo de Saint-Pierre d'Auxerre,
1958.
- Moreau A., Eglises de l’Yonne, Nouvelles Editions
Latines.
- Philippe A., L’architecture religieuse aux XIe et XIIe
siècles dans l’ancien diocèse d’Auxerre,
Bulletin Monumental, 1904.
- Porée C., Saint-Germain, Congrès archéologique,
Avalon, 1907.
- Prunel L., Saint Germain d'Auxerre, Paris, 1929.
- Quantin M., Répertoire Historique du département
de l’Yonne, 1868.
- Rollier-Hanselmann
J., D’Auxerre à Cluny: techniques de la peinture
murale entre le VIIIe et le XIIe siecle en Bourgogne, Poitiers,
1997.
- Sainte-Marie J.-P., Saint-Germain-d’Auxerre, L’Echo
d’Auxerre, 1971.
- Sapin C. (dir.), Les prémices de l’Art roman
en Bourgogne, Centre d’études médiévales,
Auxerre, 1999.
- Sapin
C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon, 2006.
- Sapin C., Un symposium auxerrois : les fresques carolingiennes,
Annales de Bourgogne, 1978.
- Sapin C., Saint-Germain d’Auxerre, archéologie
et origine d’un monastère, Cahiers archéologiques
de Bourgogne, 1993.
- Sapin C. et Coupry C., Les peintures de Saint-Germain d’Auxerre,
état des recherches en cours et découvertes récentes,
CNRS, Auxerre, 1994.
- Sapin C., L’origine des rotondes mariales des IXe-XIe
siècles et le cas de Saint-Germain d’Auxerre,
Paris, 1996.
- Sapin C., Archéologie et peintures des cryptes de Saint-Germain
d’Auxerre, Monumental, 1998.
- Sapin C., Les peintures carolingiennes de Saint-Germain d’Auxerre,
Nouvelles recherches 1986-1996, München, 1998.
- Sapin C., Dix ans de recherche à l'abbaye Saint-Germain
d'Auxerre et à la cathédrale Saint-Étienne
d'Auxerre, 2 tomes, CEM/CTHS, Auxerre, 1999.
- Sapin C., Abbaye Saint Germain d'Auxerre: derniers aménagements
et points des études, Bulletin monumental, 2000.
- Sapin C., Avant-nefs et espaces d'accueil dans l'église
entre le IVe et le XIIe siècle, CTHS, Paris, 2002.
- Specht S., Un monument contemporain de Charles le Chauve :
la crypte carolingienne de Saint-Germain d'Auxerre, Archeologio,
1974.
- Tillet J., L'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, Congrès
archéologique, Avalon, 1907.
- Vaast B.H., Histoire de l'Abbaye de Saint-Germain d'Auxerre,
Auxerre, 1853.
- Vallery-Radot J., Eglise Saint-Germain, Congrès
archéologique, Auxerre, 1958.
- Vassas R., Notes de chantier : Saint-Germain d’Auxerre,
Les M.H. de France, 1973.
- Auxerre, Zodiaque, la Carte du Ciel.
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