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          La 
              Rochepot 
              
            
               
                |  
                   Edifice  | 
                Eglise 
                    Notre-Dame-de-la-Nativité, ancienne priorale Saint-Georges  | 
               
               
                |   Situation  | 
                 
                   Centre 
                    village, 21340 (Côte d’Or)  | 
               
               
                |  
                   Parties 
                    Romanes  | 
                  Nef, 
                    transept, abside et absidioles  | 
               
               
                | Décoration | 
                Décor 
                  du portail ouest, chapiteaux historiés, arcatures de 
                  l’abside, pilastres cannelés | 
               
               
                |  
                   Datation  | 
                  Milieu 
                    du 12e siècle  | 
               
             
              
            
              
            Introduction 
              - Historique - Description 
              - Visite 
              
              
              Introduction  
            Le très 
              beau village de La Rochepot en Côte d’Or est dominé 
              par le château fort se trouvant sur un éperon rocheux 
              et formant, avec la belle église romane, un site très 
              charmant. On se trouve ici à mi-chemin entre Autun 
              et Beaune, et l’influence des deux 
              grandes églises voisines est manifeste sur l’église 
               Notre-Dame-de-la-Nativité 
              qui en est à peu près contemporaine. L’église 
              du deuxième quart du 12e siècle, autrefois priorale 
              dépendant de l’abbaye de Flavigny, 
              reprend le profil brisé des arcades et les pilastres cannelées 
              d’Autun. Malheureusement, l’édifice 
              a été mutilé pendant des siècles et 
              aujourd’hui la nef est privée de sa voûte et 
              le transept, dont la croisée était autrefois surmontée 
              d’un clocher, est partiellement reconstruit. Puis l’église 
              a encore été fortement restaurée au 19e siècle. 
              Cependant, l’église de La Rochepot reste très 
              intéressante pour ses chapiteaux, décorant le portail, 
              les piliers de la nef, et les arcatures de l’abside, inspirés 
              par ceux de la cathédrale d’Autun 
              et ceux de Saint-Andoche de Saulieu. On 
              trouve quelques scènes historiées et plusieurs motifs 
              végétaux d’une belle ordonnance. Après 
              la visite de l’église, on peut aller visiter le château 
              féodal, l’un des châteaux les plus connus de 
              Bourgogne avec ses toits remarquables en tuiles polychromes et sa 
              situation pittoresque au-dessus du village. C’est un château 
              commencé au 13e siècle, reconstruit au 15e siècle 
              par la famille Pot, détruit à la Révolution 
              puis reconstruit vers 1900 par Sadi-Carnot. Un peu au nord 
              se trouvent les vestiges du vieux château 
              primitif. La Rochepot se trouve également sur le circuit 
              des églises de la Côte de 
              Beaune.  
              
              
            
              
               
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                | 
 L’église de la Rochepot vue 
                    depuis le château  | 
               
             
              
              
              Historique 
             L’église 
              était celle d’un prieuré bénédictin 
              fondé par l’abbaye de Flavigny 
              à une époque inconnue. Seule vestige du prieuré 
              disparu est la priorale dédiée autrefois à 
              Saint-Georges. Cette église romane a été vraisemblablement 
              construite vers le milieu du 12e siècle. Le prieuré 
              dépend de Couches depuis le début 
              du 14e siècle. En 1352, les seigneurs du château fondent 
              une chapelle dédiée à Sainte-Cathérine 
              dans le croisillon nord de la priorale. C’est au 15e siècle 
              que l’église fut gravement incendiée : les voûtes 
              de la nef et peut-être le clocher de la croisée sont 
              détruits. Le clocher fut alors reconstruit à droite 
              de la façade à la fin du 15e siècle. Les moines 
              se retirent au monastère de Couches 
              au début du 16e siècle. L’église fut alors 
              rattachée à la paroisse de Baubigny 
              avant de devenir une paroissiale indépendante sous le vocable 
              de Notre-Dame-de-Nativité à partir de 1654. L’église 
              est remaniée durant les siècles suivants : les clôtures 
              de la chapelle seigneuriale furent détruites vers 1740, d’importantes 
              restaurations seront effectuées en 1776 (charpentes et couvertures), 
              en 1783 (contrefort) et puis en 1870-1875 (absidioles et portail 
              ouest). L’église classée Monument Historique 
              en 1909. La dernière campagne de restauration par les Monuments 
              Historiques date de 1970-1976 (couverture, murs, badigeons, charpentes). 
              
              
              Description 
            L’église 
              en calcaire blanc a été très remaniée 
              au cours des siècles mais le plan de l’édifice 
              du 12e siècle est toujours existant : une nef de quatre travées 
              flanquées de bas-côtés étroits, puis 
              un transept bas et saillant suivi directement par l’abside 
              entre deux absidioles. L’extérieur de l’église 
              a été fortement remanié. Le clocher 
              qui flanque la nef côté sud est de la fin du 15e siècle 
              et sa flèche est de 1822. Peut-être un clocher roman 
              se trouvait à l’origine sur la croisée. La sacristie 
              au sud du transept est de 1860. La façade ouest est percée 
              d’une baie centrale et d’un grand portail 
              sévèrement restauré au 19e siècle. Le 
              grand tympan nu et son trumeau sont modernes et le décor 
              a été partiellement remplacé par des copies. 
              Il conserve ses quatre colonnes avec chapiteaux feuillagés 
              supportant des voussures dont l’archivolte présente un joli 
              décor d’oves. Le flanc nord de la nef conserve encore des 
              baies romanes et un ancien portail muré indiquant peut-être 
              l’emplacement de l’ancien cloître disparu, tandis que les 
              contreforts ont été refaits. On regarde encore l’harmonie 
              des absides du chevet et leurs couvertures en lave. 
              
            
              
               
                |   | 
               
               
                Photo : don à Bourgogne 
                    Romane   | 
               
               
                Extérieur 
                    de l’église  | 
               
             
            
               
                  
                    
                    | 
               
               
                 | 
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                 | 
                 | 
               
               
                |   Ensemble  | 
                  Chevet  | 
                  Absides  | 
                  Clocher  | 
               
               
                 | 
                 | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Nef  | 
                  Transept  | 
                  Façade  | 
                  Façade  | 
               
               
                 | 
                 | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Portail  | 
                  Tympan  | 
                  Archivolte  | 
                  Chapiteaux  | 
               
             
              
             
              Entrons dans la nef, sans éclairage direct, 
              dont les voûtes mutilées au 15e siècle sont 
              remplacées par des lambris. On remarque la structure autunoise 
              des piliers de plan carré, flanqué de pilastres cannelés 
              et de colonnes engagées qui supportent les grandes arcades 
              à double rouleau de profil brisé. Les hauts pilastres 
              aux entablements modernes soutenaient la voûte sans doute 
              en berceau brisé sur doubleaux. Les bas-côtés 
              étroits ont également perdus leurs voûtes et 
              celui du côté sud est partiellement reconstruit à 
              la fin du 15e siècle. Des lambris ont remplacés les 
              voûtes en demi-berceaux dont on retrouve encore les pilastres 
              des murs latéraux et les vestiges de doubleaux au nord. Le 
              transept reprend l’architecture de la nef avec 
              cependant deux piliers cruciformes supportant les arcades brisées. 
              Les croisillons conservent leurs voûtes d’arêtes 
              et s’ouvrent sur les absidioles en cul-de-four. 
              L’abside centrale s’ouvre sous un arc 
              triomphal brisé retombant sur des pilastres cannelés. 
              Elle est décorée par cinq arcatures entourant les 
              trois baies, retombant sur deux colonnettes lisses, deux colonnettes 
              torsadées et deux pilastres cannelés. Quelques vestiges 
              de fresques y sont à voir. Il y a également une fresque 
              de Saint-Jean-Baptiste du 16e siècle dans cette église. 
               
              
            
            
               
                  
                    
                    | 
               
               
                 | 
                 | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Nef  | 
                  Arcades  | 
                  Pilier  | 
                  Abside  | 
               
               
                 | 
                 | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Bas-côté  | 
                  Bas-côté  | 
                  Bas-côté  | 
                  Transept  | 
               
               
                 | 
                 | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Arcatures  | 
                  Pilastre  | 
                  Pilastre  | 
                  Absidiole  | 
               
             
              
            Les 
              chapiteaux de cette église méritent 
              une visite approfondie. Leurs sculptures s’inscrivent parfaitement 
              dans le style courant du milieu du 12e siècle. On n’y 
              trouve pas la qualité des sculptures d’Autun 
              ou de Saulieu, mais le maître 
              sculpteur s’est inspiré sans doute de ces grandes églises 
              voisines. Sur les chapiteaux des colonnes engagées de la 
              nef on trouve vingt chapiteaux dont trois scènes historiées 
              aux personnages allongés. Sur le premier pilier nord, l’Annonciation, 
              avec l’ange Gabriel qui apparaît à la Vierge Marie, 
              et sur la face gauche du chapiteau une femme reposant sa tête 
              sur sa main représentant peut-être le sommeil de la 
              Vierge. Sur le deuxième pilier sud, le combat d’un 
              guerrier à cheval contre un aigle, où il s’agit 
              peut-être de saint Georges. Sur l’autre face du même 
              pilier, Balaam sur l’ânesse arrêté par l’ange, 
              portant son épée, sujet qu’on retrouve à 
              Saulieu et au portail d’Autun. 
              Sur les autres chapiteaux on trouve des décors végétaux 
              avec parfois des têtes : un beau feuillage, deux personnages 
              en buste, une tête couronnée. Sur les extrémités 
              des bas-côtés, deux couples de chapiteaux représentent 
              deux fois une tête léonine et deux fois un arbre en 
              Y avec deux volutes issus d’un même tronc et des palmettes 
              d’angle. Les autres chapiteaux sont sculptés de feuilles 
              lisses et nervurées, ou simplement épannelés. 
              Les chapiteaux sont en calcaire, à l’exception des chapiteaux 
              en grès dans le transept et dans les parties orientales de 
              la nef, qui sont peut-être plus tardives. Les tailloirs sont 
              souvent décorés de perles ou de disques plats. Dans 
              l’abside, les chapiteaux des arcatures sont sculptés de décors 
              végétaux et d’un masque.  
              
            
               
                  
                    Images des chapiteaux 
                      : 
                    | 
               
               
                |   | 
                  | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Annonciation  | 
                  Balaam arrêté 
                    par l’ange  | 
                   Combat de 
                    guerrier et aigle   | 
                   Personnages 
                    en buste   | 
               
               
                |   | 
                  | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Tête 
                    couronnée   | 
                  Tête 
                    léonine (1)  | 
                  Tête 
                    léonine (2)  | 
                  Feuillage  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                 | 
                 | 
               
               
                |   Arbre 
                    en Y (1)  | 
                  Arbre en Y 
                    (2)  | 
                   Feuilles lisses 
                      | 
                  Chapiteau épannelé  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                 | 
               
               
                |   Décor 
                    végétal (abside)  | 
                  Masque (abside)  | 
                  Décor 
                    végétal (abside)  | 
                  Décor 
                    végétal (abside)  | 
               
             
              
            
              
              
              
              Visite 
            L’église 
              se visite librement. 
            Pour en savoir 
              plus sur La Rochepot, vous pouvez visiter sur internet: 
            Site du village 
              : http://mairiedelarochepot.free.fr/. 
              Site 
              sur le château : http://www.larochepot.com/. 
              Page lieux sacrés : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/la_rochepot__21_cote_d_or_/index.html. 
              Page petit patrimoine : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=21527_2. 
              Page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-de-la-Nativit%C3%A9_de_La_Rochepot. 
              Page de photos : http://pormenaz.free.fr/La-Rochepot.php.  
            Remerciements 
              : les photos de la page sont en partie de Cees 
              van Halderen.  
            Aussi, vous pouvez consulter : 
             - Oursel R., 
              Bourgogne Romane, Zodiaque, La Nuit des temps 1. 
              - Sapin C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon, 
              2006. 
              - Stratford N., L’église Saint-Georges de La Rochepot, 
              Paris, 1998.  
              
             
               
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