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            Brancion 
              
            
               
                |   Edifice  | 
                  Eglise 
                    Saint-Pierre  | 
               
               
                |   Situation  | 
                  Sommet 
                    du bourg, 71700 (Saône-et-Loire)  | 
               
               
                |   Parties 
                    Romanes  | 
                  Entièrement 
                    : nef, transept, clocher, chœur, abside et absidioles  | 
               
               
                | Décoration | 
                Impostes 
                  sculptées | 
               
               
                |   Datation  | 
                  Début 
                    du 12e siècle   | 
               
             
              
            
              
            Introduction 
              - Historique - Description 
              - Visite 
              
              
              Introduction 
             Brancion 
              est un haut-lieu fortifié occupant une roche élevée 
              dominant le paysage du Mâconnais. 
              Le bourg était une place forte de première importance 
              au Moyen-âge, défendant le pays entre les abbayes de 
              Cluny et de Tournus. 
              Le petit village conserve d'importants vestiges de son histoire 
              : l’église romane, les halles, des maisons anciennes 
              et le Château des seigneurs 
              du lieu. L'église, occupant un promontoire, séduira 
              les amateurs de l'art roman par l'extrême nudité et 
              l'harmonie des volumes. L'appareil en pierres soignées de 
              couleur jaune donne un équilibre remarquable à l'ensemble. 
              La construction soignée est propre à l'art de bâtir 
              au début du 12e siècle des environs de Cluny, 
              comme aux priorales de Saint-Hippolyte 
              et du Puley. Le plan est simple : une nef 
              de cinq travées est suivie d'un transept non saillant s'ouvrant 
              sur les absidioles et sur le chœur et l'abside. La façade 
              s'ouvre par un portail dans un avant-corps sans décoration. 
              Le clocher du transept avec sa pyramide de pierre n'est ajouré 
              que par de simples baies uniques. Un petit massif barlong supporte 
              ce clocher, porté à l'intérieur par une coupole 
              sur trompes entre deux hauts arcs latéraux. Le profil brisé 
              marque les arcs de la nef et du chœur, voûtés 
              en berceau brisé sur larges doubleaux. Les lourds piliers 
              carrés de la nef supportent les grandes arcades s'ouvrant 
              sur les bas-côtés, dont le voûtement est composite. 
              Cet ensemble roman est complété par des décors 
              gothiques de valeur : plusieurs fresques intéressantes décorent 
              les voûtes du chœur, l'abside et les murs latéraux 
              des bas-côtés. Les scènes du 13e siècle, 
              évoquant le Christ en Majesté et le Jugement Dernier, 
              sont parfois mal conservées ou très restaurées 
              mais restent admirables. De 
              l'éperon de l'église la vue sur la vallée est 
              magnifique, surtout sur l'église romane voisine de La 
              Chapelle-sous-Brancion.  
              On peut visiter ensuite les ruines du Château 
              dont des parties remontent aux 10e et 12e siècles, avec un 
              donjon, plusieurs tours et salles gothiques. 
              
            
              
              
              
              
              Historique 
            Brancedunum 
              fut un ancien oppidum gallo-romain. Une occupation mérovingienne 
              remontant au 6e siècle est attestée par des zones 
              de sépultures fouillées près de l’église. 
              La seigneurie de Brancion remonte au 9e ou 10e siècle, son 
              château est mentionné 
              en 944. L’église Saint-Pierre est mentionnée 
              pour la première fois en 964 dans une charte de Cluny. 
              L’église actuelle fut construite au début du 
              12e siècle par les Sires de Brancion. Elle dépendait 
              du chapitre de Saint-Vincent de Chalon 
              selon une bulle du pape Alexandre III datée de 1180. 
              C’était l’église paroissiale du bourg 
              dont l’importance était considérable à 
              cette époque. L’église conserve le gisant de 
              Jocerand III de Brancion, l’un des derniers seigneurs, 
              mort en 1250 à Mansourah en orient. L’église 
              fut décorée de fresques pendant le troisième 
              quart du 13e siècle, quand Brancion passe aux mains des Ducs 
              de Bourgogne. Plus tard, l’église devint une simple 
              dépendance de la paroisse de Martailly. Elle était 
              en mauvais état depuis longtemps, dégradée 
              par l’humidité. Un arc doubleau de la nef s’était 
              effondré selon un devis de 1834. L’église est 
              classée Monument Historique en 1862. Les restaurations commencent 
              au 20e siècle : débadigeonnage des murs et réouverture 
              des baies de l’abside (1909), couvertures (1909 et 1928), 
              joints des murs (1911). La couverture du bas-côté nord 
              fut refaite en 1983 pour protéger les fresques qui ont été 
              restaurées à plusieurs reprises. D’autres travaux 
              de stabilisation de l’édifice ont été 
              entamés après 2000.  
              
            
              
               
                | 
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                Gravure ancienne 
                    du village  | 
               
             
              
              
              Description 
            L’église 
              est entièrement romane et remarquablement homogène. 
              La construction très soignée en petits moellons de 
              calcaire montre l’art de bâtir issu vers 1100 du chantier 
              de Cluny III. Cependant la construction 
              est extrêmement dépouillée et le décor 
              est presque inexistant. On peut dater l’église du début 
              du 12e siècle, probablement avant 1130, bien que beaucoup 
              d’auteurs l’aient attribuée au milieu ou même 
              dans la deuxième moitié du siècle. Le plan 
              de l’église est simple. Une nef de cinq travées 
              avec bas-côtés est suivie par un transept saillant 
              s’ouvrant sur deux absidioles et sur un chœur avec travée 
              droite et abside principale.   
              
            
              
            L’extérieur 
              de l’église, sobre et harmonieux, est d’un bel 
              appareil ocré. La façade ouest, donnant 
              sur le point de vue devant l’église, présente 
              un pignon aves trois baies et un simple portail à double 
              arc brisé dans un avant-corps rectangulaire en saillie. La 
              nef, dont la toiture de lauzes de la partie centrale 
              est nettement plus haute que celles des bas-côtés, 
              est rythmée par des baies ébrasées et par des 
              contreforts plats. Un petit portail se trouve dans la dernière 
              travée du côté sud. Les pignons du transept 
              sont modestement décorés de corniches à modillons 
              entre des contreforts plats. Le clocher surmonte 
              le massif barlong de la croisée dont des glacis permettent 
              le passage du rectangulaire au carré. Il est extrêmement 
              simple, avec une petite baie par face entre des bandes en saillie, 
              et coiffé d’une flèche maçonnée. 
              Le chœur a des corniches de modillons nus 
              et l’abside est flanquée de contreforts.  
              
            
               
                  
                    Extérieur 
                      de l'église : 
                    | 
               
               
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                |   Eglise  | 
                  Façade  | 
                  Façade  | 
                  Portail  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                  | 
               
               
                |   Côté 
                    sud   | 
                  Transept  | 
                  Mur latéral  | 
                  Clocher  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                  | 
               
               
                |    Chevet  | 
                   Chœur  | 
                  Absides  | 
                  Baie  | 
               
             
              
            L’intérieur 
              de l’église, dépourvu de badigeon, est d’un 
              style rustique déjà marqué par l’emploi 
              de l’arc brisé. La nef de cinq travées 
              est aveugle. La voûte est en berceau brisé sur quatre 
              doubleaux qui retombent sur de simples impostes des piliers carrés. 
              Les grandes arcades sont de profil brisé. On trouve quelques 
              différences entre les travées, comme les corbeaux 
              dans travées orientales qui supportaient peut-être 
              une charpente provisoire pendant la construction. Les bas-côtés 
              étroits ont reçu un voûtement composite : demi-berceaux 
              sans doubleaux dans les premières travées, berceau 
              sur doubleaux au nord-est et berceaux à pénétration 
              sur doubleaux au sud-est. Les doubleaux des travées orientales 
              retombent sur des pilastres et au sud un banc de pierre flanque 
              le mur. Le transept présente une haute coupole 
              entre deux petits arcs brisés latéraux qui supportent 
              le massif barlong. Des arcs brisés à double rouleau 
              donnent sur la nef et sur le chœur. Les croisillons, assez 
              bas, sont voûtés en berceau. Ils s’ouvrent sur 
              les absidioles et sur les bas-côtés par des arcs brisés 
              étroits. La travée de chœur 
              voûtée en berceau brisé donne sur l’abside 
              en cul-de-four brisé qui est illuminée par trois baies 
              restaurées. L’intérieur est presque entièrement 
              dépourvu de décor roman, à l’exception 
              de deux impostes sculptées dans la nef. 
              Le premier, supportant la grande arcade au nord-ouest, montre deux 
              bustes mutilés de personnages orants. Le second, sous la 
              voûte du côté sud de la nef, représente 
              des monstres aux queues de serpents. Le gisant 
              du seigneur Jocerand III, du 13e siècle, est conservé 
              dans la dernière travée du bas-côté nord. 
              Remarquons encore les pierres sculptées dans l’absidiole 
              sud, la cuve baptismale, les pierres tombales du sol et les vitraux 
              de 2003.  
              
            
               
                  
                    Intérieur 
                      de l'église : 
                    | 
               
               
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                |   Intérieur  | 
                  Nef  | 
                  Voûtes  | 
                  Abside  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                  | 
               
               
                |   Bas-côté  | 
                  Bas-côté  | 
                  Elévation  | 
                  Coupole  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                  | 
               
               
                |   Absidiole  | 
                   Gisant  | 
                  Imposte 
                    : personnages  | 
                  Imposte : monstres  | 
               
             
              
            Les fresques 
              gothiques, principal ornement de l’église, 
              sont la dernière étape de la visite. Elles décorent 
              le chœur, l’abside, les absidioles et des parties du 
              bas-côté nord. Ce sont des peintures à la détrempe, 
              longtemps attribuées au 14e siècle, mais récemment 
              datées du troisième quart du 13e siècle. Leur 
              mauvais état a entamé plusieurs restaurations, dans 
              les années 1930, les années 1960, vers 1975 et en 
              1999. Des parties ont été déposées et 
              transposées sur toile. Dans l’abside principale, le 
              Christ en Majesté dans une mandorle quadrilobée et 
              les symboles des Evangélistes décorent la voûte, 
              au-dessus des douze apôtres dans des arcades. Des scènes 
              du Jugement Dernier dans la travée de chœur représentent 
              la Résurrection des morts ainsi que l’Enfer et le Paradis. 
              Dans l’absidiole sud, à droite, l’arrivée 
              de six pèlerins au St-Sépulcre de Jérusalem, 
              et à gauche, une scène presque entièrement 
              disparue de femmes et hommes écoutant un lecteur. Dans l’absidiole 
              nord sont représentés la Couronnement de la Vierge 
              par le Christ, l’Agneau dans un médaillon, la Crucifixion 
              et la Nativité. Dans la dernière travée du 
              bas-côté nord, on trouve Abraham assis tenant une nappe 
              avec un groupe d’âmes, un ange et un défunt. 
              Dans la troisième travée, la belle peinture d’une 
              mise au tombeau d’une religieuse ou sainte, avec deux prêtres 
              entre des hommes et des femmes. Plus haut, le Paradis du Jugement 
              dernier est représenté encore une fois par Abraham 
              et les élus et par un ange.  
              
            
               
                  
                    Les fresques gothiques 
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                    Christ en Majesté   | 
                  Apôtres  | 
                   Résurrection 
                    des morts   | 
                   Pèlerins 
                      | 
               
               
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                |    Couronnement 
                    de la Vierge   | 
                   
                    Nativité   | 
                   Mise au tombeau 
                      | 
                   Abraham et 
                    la pesée des âmes  | 
               
             
              
              
            
              
              
            
              
               
                 
                    
                    A 
                    voir aussi à Brancion :
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              Visite 
            On visite l'église 
              tous les jours du 31 mars au 11 novembre. 
            Pour en savoir 
              plus sur Brancion, vous pouvez visiter les sites Internet suivants 
              :  
            Site du village 
              : http://www.brancion.fr/. 
              Site 
              du château et du village : http://www.chateau-de-brancion.fr/. 
              Site 
              de la commune de Martailly-lès-Brancion : http://www.martailly-71700.com/ 
              . 
              Blog de la commune de Martailly-lès-Brancion : http://www.martailly-les-brancion.blogspot.nl/ 
              . 
              Page romanes.com : http://www.romanes.com/Brancion/. 
               
              Page lieux sacrés : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/brancion__71_saone_et_loire_/index.html. 
              Page autour de Tournus : http://autourdetournus.free.fr/region_brancion.htm. 
               
              Page petit-patrimoine : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=71284_2. 
            Remerciements 
              : les photos de la page sont en partie de Dominique Devez, de Cees 
              van Halderen, de Maryse Rozerot et de Thierry Cornier. 
            Vous pouvez 
              également consulter les références suivantes 
              :  
            - Bazin J.-L., 
              Brancion, les Seigneurs, la Paroisse, la Ville, Les Ruines de 
              Brancion, l’Eglise, Mâcon, 1908. 
              - Christe Y., Cluny et le Clunisois - Eglises romanes, 
              Cluny, 1967. 
              - Magnien E., Les eglises romanes de la Bourgogne du Sud, 
              Mâcon, 1979. 
              - Nicolas F., Brancion, au coeur d'un pays âpre et charmeur. 
              - Nicolas H., Eglises Romanes du Mâconnais, La Taillanderie, 
              1997. 
              - Oursel R., Bourgogne Romane, Zodiaque, 1968. 
              - Paymal J. et I., Eglises romanes de la Bourgogne du Sud, 
              Tournus, 1996. 
              - Rebouillat M., Brancion, 1975. 
              - Sapin C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon, 
              2006.  
              - Virey J., Les Eglises Romanes de l’Ancien Diocèse 
              de Macon, Cluny et sa région, Mâcon, 1935. 
              - Virey J., L'église de Brancion, Congrès 
              archéologique de France, 1935. 
             
               
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