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Montceaux-l'Etoile
Edifice |
Eglise
Saint-Pierre-et-Saint-Paul |
Situation |
Centre
village, 71110 (Saône-et-Loire) |
Parties
Romanes |
Nef,
chœur, clocher et parties de l'abside |
Décoration |
Tympan
du portail, chapiteaux, baies du clocher, modillons |
Datation |
Première
moitié du 12e siècle |
Introduction
- Historique - Description
- Visite
Introduction
Ce village
de la Bourgogne du Sud possède une petite église romane
remarquable par son portail merveilleux, qui compte parmi les plus
beaux du Brionnais. Ce petit joyau
de la sculpture romane a été édifié
probablement vers 1125, dans le beau calcaire ocré du pays,
ce qui donne à l'église sa couleur chaude. Comme au
prieuré proche d'Anzy, dont l'église
dépendait, le portail représente l'Ascension du Christ,
sculpté dans un seul bloc de pierre, formant linteau et tympan,
le tout entouré de plusieurs voussures et de deux colonnes.
Sur le tympan trône le Christ en gloire, dans une mandorle
soutenue par deux Anges. Au-dessous, le linteau est peuplé
par les apôtres, un ange et la Vierge Marie. Le portail présente
en outre deux beaux chapiteaux et deux corbeaux qui sont historiés
et où on peut admirer des scènes de luttes d'archanges
contre les démons, de saint Jean l’Evangéliste
conduit par un ange, et de saint Michel terrassant le dragon. Les
sculptures sont d'une qualité d'exécution qui n'est
pas sans rappeler les vieillards du portail d'Anzy,
le narthex de Perrecy et même les
célèbres portails de Vézelay.
L'église est elle-même très remaniée.
La nef, le clocher et une partie du chœur sont les témoins
du début du 12e siècle. Le beau clocher présente
deux étages de baies géminées à doubles
colonnettes et arcatures. La voûte de la nef a été
refaite au 19e siècle. Le chœur, de style baroque avec
chapelle funéraire, a remplacé vers 1775 l'abside
romane primitive. Des fresques complètent l'intérieur
d'aspect complètement remaniée.
Historique
La petite église
de Montceaux, du 12e siècle, était à l’origine
une simple annexe de la paroisse de Versaugues. Elle était
desservie par les moines du prieuré d’Anzy-le-Duc
et faisait partie des biens de l’abbaye de Saint-Martin d’Autun,
ce qui fut confirmé en 1164 par le Pape Alexandre III.
L’église devint paroissiale en 1669. L’église
fut agrandie en 1777 par le seigneur du lieu, Abel de Vichy,
qui ajouta une chapelle pour son épouse Claudine de Saint-Georges,
morte en 1775. L’église fut classée Monument
Historique en 1893. Une restauration en 1900-1901 mène à
la destruction d’un vestibule devant la façade. D’autres
restaurations en 1998-1999 (extérieur) et en 2007-2008 (intérieur)
donnent à l’église son aspect actuel.
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L'église
en calcaire jaune |
Description
Le plan de
l’église romane présente une nef unique de trois
travées, une travée de chœur sous clocher et
une abside semi-circulaire défigurée. L’abside
fut ouverte et prolongée par une chapelle de style baroque
à la fin du 18e siècle. La sacristie au nord est récente.
Les parties romanes remontent au début du 12e siècle,
probablement vers 1120. La construction soignée utilise un
moyen appareil régulier de calcaire jaune.
Le portail
de la façade est le joyau de l’édifice. Il est
encadré par deux colonnes aux bases décorées
de rinceaux et par cinq voussures profondes aux motifs de sachets.
Son tympan, sculpté avec le linteau dans un seul bloc de
pierre, représente l’Ascension du Christ. Cette œuvre
des années 1125 est remarquable pour la qualité de
son exécution, le style libre des personnages, et l’impression
d’unité. Les ferrures de la porte sont de la même
époque. Sur le tympan, le Christ en Gloire
est représenté dans une mandorle, tenant dans sa main
droite le bois de sa croix. Il est flanqué par deux anges
particulièrement gracieux, aux ailes déployées
et aux bras levés, qui lui tournent le dos. Au linteau,
quatorze personnages nimbés sont sculptés en haut-relief
: les douze apôtres, la Vierge Marie et un ange. On y reconnaît
saint Pierre avec sa clef, à droite. Deux chapiteaux
et deux corbeaux soutiennent le tympan et les voussures.
Le chapiteau de gauche représente la lutte des archanges
contre les démons. A droite, Saint-Jean-l’Evangéliste
est conduit par un ange, peut-être l’archange Gabriel.
Au corbeau de gauche, c’est Saint-Michel terrassant le Dragon,
où l’ange armé est représenté
en cotte de mailles et portant un bouclier. L’autre corbeau
montre un ange déchu ou un oiseau fantastique à tête
humaine.
Le portail :
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Tympan |
Christ
en gloire et les apôtres |
Détail
du linteau |
Les
apôtres et la Vierge |
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Chapiteau |
Saint
et ange |
Saint
Michel et le Dragon |
Ange
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A l’extérieur
de l’église, l’appareil de la nef est d’un
bel effet. Les baies sont d’origine, mais les contreforts
ont été refaits. La façade porte les traces
d’un porche disparu. Le clocher conserve
deux étages de baies géminées sur doubles colonnettes,
le premier avec de larges archivoltes et le deuxième avec
une corniche d’arcatures. La travée de chœur conserve
quelques modillons sculptés de têtes
d’animaux fantastiques.
Extérieur
de l'église :
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Façade |
Chevet |
Clocher |
Baies |
L’intérieur
de l’église a été largement remanié.
La nef, blanchie, a été revoûtée en berceau
au 19e siècle. Les baies ébrasées, aux vitraux
modernes, sont les seuls éléments romans. La travée
de chœur, à l’origine voûtée d’une
coupole sur trompes sur deux arcs latéraux, a également
été remaniée. Elle s’ouvre par un arc
triomphal porté par deux colonnes aux chapiteaux sculptés
de feuillages. L’ancienne abside semi-circulaire a été
convertie en passage. On y devine encore les structures de l’abside
romane avec baies et arcatures sur colonnettes. On y passe dans
le chœur actuel : c'est la chapelle funéraire de Claudine
de Saint-Georges, ajoutée en 1777 par la famille de Vichy.
Ses deux travées, de style baroque ou néo-classique,
ont été décorées au 19e siècle.
Remarquons enfin les fresques du 16e siècle, sur le mur nord
de la nef et dans l’abside, représentant Saint-Vincent,
Saint-Jean-l’Evangéliste et des croix de consécration.
Intérieur
de l'église :
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Abside |
Colonne |
Chapiteau |
Fresque |
Visite
L'église
est ouverte pour la visite.
Pour en savoir
plus sur Montceaux-l'Etoile, vous pouvez visiter les sites Internet
suivants :
Site du village
: http://montceaux-letoile.fr/.
Série
de photos sur romanes.com: http://www.romanes.com/Montceaux_l_Etoile/.
Page
Lieux Sacrés : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2012/11/05/25510322.html.
Page
Art Roman : http://www.art-roman.net/montceaux/montceaux.htm.
Page
Edelo : http://www.edelo.net/roman/images/brionnais/montceaux/photos.htm.
Vous pouvez
également consulter les références suivantes
:
- Grivot D.,
Anzy-le-Duc, Montceaux-l’Etoile, Lyon.
- Hammann M.,
Die Burgundische Prioratkirche von Anzy-le-Duc und die romanischen
plastik im Brionnais, Wurzburg, 1998.
- Nicolas H., Eglises Romanes du Brionnais, La Taillanderie,
2000.
- Oursel R., Les Eglises Romanes de l’Autunois et du Brionnais,
Cluny et sa région, Protat, 1956.
- Sapin C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon,
2006.
- Schneiter L., Le Brionnais, Eglises Romanes, 1967.
- Thiollier F., L’Art Roman à Charlieu et en Brionnais,
Montbrison, 1892.
- Virey
J., Paray-le-Monial et les Eglises du Brionnais, Petites
monographies des grands édifices de la France, 1926.
- Les Chemins du Roman, Guide des 30 Eglises romanes du Brionnais,
par le C.E.P.
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