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Chissey-lès-Mâcon
| Edifice |
Eglise
Saint-Pierre |
| Situation |
Centre
village, 71460 (Saône-et-Loire) |
| Parties
Romanes |
Nef,
travée du clocher et clocher |
| Décoration |
Décor
du portail nord, 6 chapiteaux historiés, arcatures du
clocher, modillons sculptés |
| Datation |
Premier
moitié du 12e siècle |
Introduction
- Historique - Description
- Visite
Introduction
L’église
de Chissey, entre Cluny et Tournus,
possède une belle église romane à remarquer
surtout pour son clocher élancé et ses chapiteaux
historiés. De l’église du début du 12e
siècle restent encore la nef et le clocher. Au milieu du
19e siècle, le transept et le chœur ont été
reconstruits côté ouest et un nouveau portail a remplacé
l’abside romane côté est. De l’extérieur,
on admire le haut clocher de trois étages à baies
géminées et bandes lombardes sous une haute pyramide
de pierre. Le portail roman côté nord, sous les modillons
sculptés de la nef, présente un tympan polylobé
avec restes de peintures. A l’intérieur, c’est
l’harmonie de la nef qui frappe avec ses quatre travées
sous berceau brisé, dont les arcs doubleaux retombent sur
des colonnes engagées entre arcades sur pilastres dans les
murs latéraux. On y trouve six chapiteaux sculptés,
qui sont les seuls chapiteaux historiés des églises
du Mâconnais, mal restaurés
au 19e siècle. Les chapiteaux représentent la Nativité
avec l’Annonciation et l’Annonce aux Bergers, trois
scènes du Roi David avec le combat contre Goliath, deux masques
démoniaques vomissant des rinceaux de feuillages, des dragons
ailés et des feuillages. L'église qui était
longtemps en mauvais état a été restaurée
récemment. A voir aussi dans la commune : la chapelle de
Lys.
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Photo de Patrice Dettome
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Intérieur
de la nef |
Historique
Le site était
déjà occupé par une villa gallo-romaine dont
on a pu retrouver des fragments. Une église ou chapelle dédiée
à Saint-Pierre fut mentionnée pour la première
fois en 926 dans une charte de Cluny. Paroissiale
à la collation du chapitre cathédral de Mâcon,
elle fut mentionnée à nouveau au milieu du 11e siècle
dans le cartulaire du chapitre. L’église fut reconstruite
au début du 12e siècle dans le style roman. En 1675
une visite pastorale retrouve l'église en mauvais état.
Un dessin de 1848 montre l'église contrebutée par
quatre énormes arcs-boutants. Au milieu du 19e siècle,
vers 1855, l’église fut en partie reconstruite. Un
nouveau chœur et transept ont été construits
à l’ouest et l’abside orientale fut remplacée
par un portail. Le clocher fut restauré en 1873. L’église
fut inscrite par les Monuments Historiques en 1927 et les parties
romanes furent classées en 1935. Plusieurs restaurations
suivent pendant le 20e siècle. Les toitures et le clocher
de l’édifice, en mauvais état depuis longtemps,
ont été restaurées à partir de 2009
après des études déjà commencées
en 2002.
Description
La partie romane
de l’église comprend la nef de quatre travées
et l’ancienne travée de chœur supportant le clocher
à l’est. Le transept, le chœur, la sacristie et
le portail principal sont modernes. Ces parties néo-romanes
ont désorienté le plan de l’édifice.
A l’extérieur, le clocher attire l’attention.
Il s’élève sur trois étages flanqués
de bandes verticales : deux étages de baies simples, ouvertes
et aveugles, et un étage supérieur de baies géminées
avec pilastres ou doubles colonnettes. Une corniche à modillons
et des arcatures lombardes entourent les baies géminées.
La belle pyramide de pierre est soulignée par une frise de
dents d’engrenage. Le portail nord
de la nef est un modeste ensemble roman restauré flanqué
de deux colonnes à chapiteaux sculptés de motifs végétaux.
Le tympan polylobé conserve encore les traces de peintures
effacées. Sur le linteau, l’arête intérieure
est décorée de fleurs de lys et de palmettes dans
un style proche de certaines sculptures de Cluny.
Les murs latéraux de la nef en moyen appareil régulier
ont des contreforts plats et le mur sud présente encore une
partie basse en petit appareil qui pourrait remonter à une
phase plus ancienne. Les modillons de la nef sont
sculptés de quelques têtes et de motifs. Les tuiles
en laves de la nef couvrent les charpentes romanes conservées.
Extérieur
de l'église :
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| Ensemble |
Façade |
Nef |
Chevet |
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Clocher |
Clocher |
Baies
géminées |
Pilastre |
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| Baies |
Mur nord |
Mur sud |
Modillons |
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| Portail
nord |
Tympan |
Détail
du linteau |
Chapiteau |
La nef
est un ensemble roman d’un style soigné et pur. L’espace
est voûté en berceau brisé sur doubleaux retombant
sur des colonnes engagées à chapiteaux. Les murs latéraux
sont allégés d’arcades murales de profil brisé
retombant sur des petits pilastres à impostes. Les arcades
entourent des baies où on retrouve encore les vestiges d’un
décor floral peint. La travée du clocher, convertie
en porche oriental et abritant le baptistère, a été
revoûtée, cachant la coupole située plus haut.
Le décor du transept et du chœur, avec baies à
colonnettes, est moderne. Deux cuves baptismales
très anciennes provenant de l’église romane
disparue de Prayes se trouvent à l’entrée du
chœur. Des fresques du 18e siècle représentent
la Trinité et le Christ en majesté.
Intérieur
de l'église :
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| Ensemble
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Nef |
Entrée |
Elévation |
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Arcades |
Travée
de clocher |
Baie
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Cuve
baptismale |
Les colonnes
engagées de la nef portent six chapiteaux
du 12e siècle. Ce sont les seuls chapiteaux historiés
dans le Clunisois, ce qui augmente leur intérêt. Ils
ont été maladroitement restaurés au 19e siècle,
et plusieurs têtes ont été horriblement refaites,
peut-être après avoir été martelés
à la Révolution. Le premier chapiteau au sud représente
la Vie de la Vierge, avec au centre la scène de la Nativité,
montrant la Vierge allongée, l’enfant, deux animaux
et saint Joseph. A gauche, c’est probablement l’Annonciation
représentée par un ange et un personnage avec tête
refaite difficile à identifier. A droite du chapiteau, c’est
l’Annonce aux Bergers avec un ange volant et des
animaux. Le deuxième chapiteau est celui du Roi David où
on voit au centre le combat de David contre Goliath. Sur
les faces on retrouve David : à gauche Samuel qui désigne
David comme roi d’Israël et, à droite, le Roi
David chantant sur son trône. Le dernier chapiteau au sud
montre un masque démoniaque vomissant des rinceaux de feuillages
enserrant deux personnages à corps de bovin et une tête
d’homme. Les chapiteaux au nord sont plus modestes : il sont
sculptés de deux dragons ailés aux têtes refaites
et à queue de serpent se terminant en tête de chien,
d’un autre masque démoniaque vomissant des rinceaux
de feuillages enserrant deux roses épanouies, et de palmettes
de feuillage. Les tailloirs sont également décorés.
Les chapiteaux
:
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| Nativité
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Nativité
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Roi
David |
Roi
David |
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Masque démoniaque (I) |
Dragons
ailés |
Masque
démoniaque (II) |
Palmettes |
Visite
L’église
est généralement ouverte.
Pour en savoir
plus sur Chissey, vous pouvez visiter les sites Internet suivants:
Blog
sur l'église romane de Chissey: http://chisseylesmacon.blog4ever.com/.
Page Mâcon Sud Bourgogne : https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Eglise_Saint-Pierre_%C3%A0_Chissey-les-M%C3%A2con.
Page la France médiévale : https://lafrancemedievale.blogspot.com/2017/02/chissey-les-macon-71-eglise-romane.html.
Page Bourgogne médiévale : http://bourgognemedievale.com/departement-et-pays/saone-et-loire/pays-sud-bourgogne-clunisois/chissey-les-macon/.
Page art roman : https://sites.google.com/site/artromanfrance/bourgogne/chissey-les-macon?authuser=0.
Page roman gothique : https://romangothique.fr/Chissey_les_Macon.html.
Page blog roman : https://romaans.blogspot.com/2022/09/eglise-saint-pierre-te-chissey-les.html.
Vous pouvez
également consulter les références suivantes
:
- Chanay C.,
Chissey-les-Mâcon, église Saint-Pierre, livret.
- Christe Y., Cluny et le Clunisois - Eglises romanes,
Cluny, 1967.
- Magnien
E., Les églises romanes de la Bourgogne du Sud,
Mâcon, 1979.
- Nicolas
H., Eglises Romanes du Mâconnais, La Taillanderie,
1997.
- Paymal
J. et I., Eglises romanes de la Bourgogne du Sud, Tournus,
1996.
- Virey J., Les Eglises Romanes de l’Ancien Diocèse
de Macon, Cluny et sa région, Mâcon, 1935.
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